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| Balade à l'improviste | |
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Bélazael Eanilÿo Reine d'Elinthe
Nombre de messages : 28 Age : 31 Localisation : dans le royaume d'Elinthe, le plus souvent, à ma Cour Emploi : Reine d'Elinthe à plein temps Race : Humaine Date d'inscription : 28/12/2007
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| Sujet: Balade à l'improviste Dim 30 Déc - 17:44 | |
| Bélazael sortit doucement de son palais, et remonta une longue capuche sur son visage, pour passer inaperçue. Cela lui arrivait souvent de vouloir se promener toute seule, en inconnue. Elle envoyait donc balader ses gardes, qui persistaient tout de même à la surveiller de loin. Elle mit donc une longue cape à capuche pour la camoufler et s'engouffra dans les ruelles de la capitale. *Ah, de l'air, de la liberté!* Elle inspira longuement, et elle se fit bousculer par un monsieur de forte carrure.
-Poussez vous de là m'dame, et rentrez chez vous vous occupez d'vos gosses!
Elle sourit sous sa capuche et se poussa. Elle aimait parfois être normal,elle aimait quand personne ne pouvait la reconnaître. Elle continua son chemin, paisiblement, en se collant le long des murs. Elle arriva sur une place très vivante, les amrchands hurlaient pour attirer les foules sur leurs marchandises. La place était en pavés blancs, et au milieu, tronaît une statue d'elle, Bélazael, reine d'Elinthe. Elle soupira, elle aimait pas trop ces figurines, les objets à son effigie, mais elle ne pouvait rien faire contre. | |
| | | Layla Elue d'Inalia, mémoire perdue...
Nombre de messages : 125 Age : 32 Localisation : Pourquoi, on me demande ? Emploi : Elue d'Inalia Pouvoir : Inalia : soigner les blessures, rendre la vie, contrôler la nature... Race : Mi Elfine Mi Katz Date d'inscription : 09/11/2007
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| Sujet: Re: Balade à l'improviste Lun 31 Déc - 16:34 | |
| Flèche. Flèche sifflant dans le vent. Une douce étreinte… Enserrée entre deux brises, elle continuait. Déployant ses ailes blanches, avec grâce et rapidité. Survolant l'Empire. La flèche continuait sur sa lancée. Voyant tout ce qui se déroulait. Elle se posa… Sur un lieu dont elle connaissait chaque recoin. Chaque grotte, chaque grain de sable. Légèrement bleutés, ces grains nourrissant le sol de l'endroit par leur beauté l'avaient toujours émerveillée. Elle pouvait les fixer tout le jour pour essayer de comprendre la raison de leur couleur. Elle aurait pu y rester même plusieurs jours d'affilé si son retour n'était pas si attendu et si surveillé à la forteresse… Après tout… Elle n'avait jamais demandée à être aussi importante, aussi… forte. Elle aurait voulu être une jeune fille normale, mais le sort était tombé. Sur elle. Comme toujours… Si seulement un jour la chance lui souriait ! Pour l'instant, elle devait accomplir son devoir. Et elle le ferait. Après, elle serait libre… Mais il lui fallait d'abord découvrir quel était son destin. Ensuite, elle l'accomplirait. Elle n'était même pas persuadée de vivre assez longtemps pour avoir l'occasion de tout faire… Elle avait peur de la mort. Rien ne l'effrayait vraiment, sauf ça… Elle refusait. Elle ne voulait pas mourir, elle était trop jeune, peut-être… Ou peut-être qu'elle avait vu trop de morts dans sa vie pour avoir envie de rejoindre tous ceux qui l'avaient quittée. Elle refusait encore une fois de retrouver ceux qui avaient pu lui faire du mal, avant… Elle refusait la mort… * Flèche. Sifflante, déployant ses ailes d'une blancheur immaculée sur la ville. Elle avait traversé le désert blanc, son allié. Elle aimait cet endroit où personne ne pouvait ailler excepté elle. Elle se posa, dans un coin reculé de la capitale Elinthienne, Sanatiria. Appelée plus communément San par la plupart des habitants. Heureuse d'être là, elle se fit bousculer maintes fois pour se frayer un chemin à travers la foule. Arrivée devant une petite échoppe pleine de charme, elle observa quelques instants les articles proposés. De simples bijoux, mais d'une beauté assez unique. Elle craqua littéralement pour une petite bague basique. En la reconnaissant, le marchand ne put que la lui offrir. "Vous… Vous êtes… Vous êtes… Mais oui ! C'est bien vous ! "Laÿla soupira. Encore cette célébrité ambiante qui régnait autour d'elle et de son statut d'Elue. Ses craintes furent si fortes qu'elle baissa son capuchon, résignée. "Vous ne me reconnaissez pas ? Je suis le fiancé de votre sœur !"Mais oui !! Evidemment qu'elle le reconnaissait ! Elle ouvrit deux grands yeux étonnés en voyant qu'il ne parla pas d'elle en tant qu'Elue d'Inalia. Rassurée, elle s'approcha, lui fit la bise rapidement et commença à discuter. "Bien sûr que je vous reconnais ! Comment vous oubliez ! " Dit elle en souriant "Comment va Ael' ? Elle est ici ?"Un sourire aux lèvres, elle attendit la réponse, espérant voir sa chère sœurette dans ce marché. Ce serait si beau de la retrouver… "Hélas non, elle est restée à la maison, je viens juste ici pour affaire, je repars ce soir !"Continuant de discuter pendant plusieurs minutes, ils prirent bien congé l'un de l'autre. Il lui offrit une bague, elle le remercia chaleureusement et reprit sa route. Heureuse qu'il n'est pas fait allusion à ses pouvoirs… Alors, elle regardait autour d'elle, quand elle aperçut une jeune femme non loin, se faisant renverser par un balourd complètement ivre. Elle s'approcha d'elle en courant, le brouhaha ambiant rendait difficile toute progression. Mieux valait rester au même endroit, ou alors longer les murs ! Arrivant sur la grande place, ornée de la statue à l'effigie de la reine d'Elinthe, elle aida la jeune femme à se relever. Voyant qu'elle était légèrement tournée, elle usa un peu de son pouvoir pour la ramener à elle. La tête semblait lui tournée. Laÿla s'approcha avec douceur, pour ne pas l'effrayer. Elle lui tendit la main pour l'aider à se relever, c'est alors que la capuche tomba, dévoilant son visage. D'une grande beauté, elle avait des yeux bruns profonds et des cheveux d'une couleur blanc cassé marron, étrange, mais qui contrastait à la perfection avec ses traits fins et son visage rond. L'Elue reconnut sans grandes peines la reine. Elle s'approcha, elle n'avait jamais été impressionnée par les gens de la bourgeoisie. Elle les trouvait égaux aux autres, contrairement à certaines personnes qui, dès qu'elles apercevaient une personnalité connue, s'affalait autour d'elle pour exécuter ses quatre volontés. Elle avait subit ça, elle aussi, mais l'engouement était toujours de mise. Heureusement qu'elle avait sa capuche sur le visage. Certains marchands l'arrêtaient, quelques fois, pour vérifier si elle n'avait rien d'un voleur ou autre. Ce qui n'était, évidemment pas le cas. Dès que les travailleurs voyaient que c'était une femme, ils n'avaient même pas le temps d'en voir plus, ni de la reconnaître, qu'elle avait déjà rabattu son capuchon. Comme cette femme, qui rabattit en vitesse le sien… Mais c'était trop tard. Déjà, une foule s'afférait autour des deux jeunes femmes. Laÿla n'eut d'autre choix que de saisir Bélazael par la taille et de s'envoler, les ailes de son dos déployées écartèrent rapidement les intrus. Elle prit son envol, gracieuse, et attendit que la folie se calme. * Atterrissant sur une petite place à l'opposé de celle d'où elle était partie, la jeune fille posa la Reine et dit. "Désolée, je n'ai pas eut le choix. Sinon vous y seriez encore, prise au piège dans cet étau de fans."Espérant que celle-ci ne lui en voulait pas, elle lui tendit une main parfaitement entretenue. "Je ne me suis même pas présentée. Je m'appelle Laÿla, enchantée…"Les yeux étonnés de la jeune femme face à elle ne mentirent pas. Soit elle ne se remettait pas de son voyage dans le ciel, soit elle l'avait reconnue. Si l'Elue était grillée, elles étaient bonnes toutes les deux pour aller se cacher au palais. Ce qui n'était pas vraiment dans les projets de la jeune fille, de se cacher dans le palais de la Reine d'Elinthe… Le silence, lourd, pesant, si gênant à cet instant, prit place. Reprenant ses quartiers, il instaura le doute et la gêne entre les deux femmes. Essayant de se rassurée, Laÿla s'assit sur le rebord d'une statue représentant encore cette femme. Elle rit légèrement, ce qui détendit l'atmosphère. Elle désigna la statue, et demanda à Bélazael Eanilÿo de s'asseoir à ses côtés, pour qu'elles puissent discuter tranquillement, sans être dérangées par des accros aux célébrités.
Dernière édition par le Lun 7 Jan - 20:26, édité 2 fois | |
| | | Bélazael Eanilÿo Reine d'Elinthe
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| Sujet: Re: Balade à l'improviste Mar 1 Jan - 20:09 | |
| Bélazael continua de s'émerveiller un long moment de l'agitation et de la beauté de la place, comme à chaque fois qu'elle venait en douce. Un homme, ivre, s'avança vers elle, le regard vitreux, il lui prit le poignet et approcha son visage, mais Bélazael savait se défendre, elle balança son genoux surs une partie masculine sensible, et l'homme se plia de douleur. Fou de rage d'avoir été repoussé, il cogna la reine qui s'affaisa par terre, étourdie par la puissance de l'homme. Des gardes accoururent mais ils n'eurent pas le temps de la rejoindre. Déjà, une jeune femme avec également une capuche l'aida à se relever. Elle sentit une chaleur parcourir son corps et, de suite, elle se sentit mieux. Et puis, horreur, malheur, sa capuche tomba. Une lueur de surprise éclaira le regard de sa sauveuse qui la contempla, et la reconnut. Bélazael remonta sa capuche très vite, mais ce fut pas assez. Un jeune homme hurla sa présence et bientôt, tout la place fut au courant de sa présence. Le peuple se pressa autour d'elle, contents d'avoir la présence de leur reine favorite près d'eux. La jeune femme la prit dans ses bras et des ailes blanches, splendides apparurent. Elles s'envolèrent, sous les hurlements indignés de la foule. Et elles atterirent sur une place plus éloigné, avec, encore et toujours, une statue d'elle. Qu'est ce que cela la gênait! La jeune femme dévoila son visage et Bélazael écarquilla les yeux ! Une Elue ! Pourtant elle se tut, elle savait se que cela faisait d'être connue. Elle accepta l'invitation et s'assit sans un bruit à côté d'elle. Ses gestes, ceux d'une reine, étaient gracieux à souhait. Elle tendit sa main dépourvue de bijoux, pour passer inaperçue des voleurs à la jeune femme.
-Je ne vous en veut pas, soyez sans craintes. Je me présente même si cela est inutile, Bélazael Eanilÿo, reine de ce petit royaume.
Elle sourit chaleureusement, en observant cette belle femme. Elle était très belle, des ailes gracieuses et splendides blanches, fines, étaient dans son dos. Son regard pétillant, intense, et de longs cheveux raides et noirs qui faisaient ressortir les lignes harmonieuses de son visages pâle et fin. | |
| | | Layla Elue d'Inalia, mémoire perdue...
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| Sujet: Re: Balade à l'improviste Lun 7 Jan - 20:16 | |
| Ce moment de silence était presque reposant. Laÿ' en profita pour reprendre son souffle. Sans débat, sans faire état de leur situation, elle s'approcha de la jeune femme, qu'elle refusait de qualifier de Reine. Elle connaissait le prix d'une telle appellation. L'air sur le visage de Bélazael, caché par la capuche, ne trahissait pas ses sentiments. L'Elue de ne savait donc pas si elle l'avait reconnue ou non. Peut-être… Elle ne voyait pas son visage. Si le capuchon s'était relevé, elle aurait pu apercevoir la surprise dans les yeux de la jeune femme, mais il ne l'était pas, et là était le problème. Un jour, Laÿla comprendrait. Un jour… Peut-être. Elle comprendrait la vie, la mort, l'engouement des gens pour ceux situés plus haut dans la hiérarchie. Toutes ces choses éphémères, pourquoi ne peuvent-elles pas durer plus longtemps que le temps d'une vie, ce temps qui, lui-même, est déjà jugé trop court ? Pourquoi la vie, elle-même, ne peut pas être éternelle ? Alors que toutes ces raisons comme vivre seul une vie trop longue accablaient les gens jusqu'à les convaincre que la mort était la plus belle… Alors oui, mais si tous ceux que l'on aime étaient immortels aussi… ? La vie n'en serait que plus belle. La crainte de mourir hante chacun d'entre nous, autant que celle de perdre les gens auxquels on tient le plus. La vie n'est qu'un enchaînement de catastrophes causées par la peur. Vivre dans la peur… C'est ce à quoi nous sommes tous résignés. Le choix ne nous appartient plus désormais, il a été fait par quelqu'un d'autre, à notre place. Et nous n'avons d'autre choix que de le respecter. Contre notre gré. Laÿla était plongée dans ses réflexions. Tellement qu'elle n'entendit que d'une oreille la réponse de la jeune femme qui se trouvait assise à ses côtés, encore choquée de ce qui venait d'arriver. C'était sûr que ce n'était pas tous les jours qu'on se faisait trimballé dans les airs par une Elue. Mais bon, elle était Reine, elle devait avoir l'habitude des choses exceptionnelles.
- Je ne vous en veux pas, soyez sans craintes. Je me présente même si cela est inutile, Bélazael Eanilÿo, reine de ce petit royaume.
En effet, c'était inutile. Mais la politesse le demandait. Alors Bélazael s'exécutait. Comme le voulait son rang, ses origines et son éducation si parfaite et si princière. Laÿla était heureuse de ne pas avoir à subir une chose pareille. Le premier qui se jugerait assez puissant pour l'éduquer tâterait de ses pouvoirs. Et de son don à la guerre. Elle ne le montrait pas comme ça, mais, combattante, pendant si longtemps apprentie d'un grand maître, elle était maintenant une guerrière aguerrie et sans regrets. Elle pouvait tuer, de sang froid. Evidemment, tout ce reflet de sa personnalité était caché par son air doux et gentil. C'était la réputation des Inalia… A croire que les gens n'avaient jamais eus à faire à eux. Mais bon… Autant ne pas démanteler cette rumeur, elle pourrait jouer en leur avantage. Lorsque le temps viendrait de se battre… Son Yrd ne serait pas cantonné à l'arrière pour soigner les blessés, grand dieu non ! Les adorateurs seraient sur le champ de guerre, à combattre, elle serait personnellement là pour surveiller… Personne ne dictait leur conduite, personne ! Ils étaient tous capables de savoir ce qui était le mieux pour eux. Evidemment… Tandis que le silence les englobait lentement dans sa bulle de cristal invisible, les deux jeunes femmes se toisaient, évaluant chacune le potentiel de l'autre. Ce qui était absolument inutile. En fait, Laÿla essayait surtout de savoir si la Reine l'avait reconnue ou non. Sans savoir vraiment pourquoi c'était si important pour elle, elle continuait, poussée par un sentiment étrange. A voir l'air de Bélazael, elle savait qui elle était. Loin de rassurer la jeune Elue, cela eut plutôt pour effet de l'inquiéter. Elle voulut parler, ferma la bouche, le rouvrit, sans trop savoir ce qu'elle voulait réellement faire. Alors, elle prit son courage à deux mains.
" A ton air, je dois supposer que je n'ai pas à me présenter non plus… "
Le tutoiement était venu tout seul, impulsivement. Gênée, la jeune fille voulut se reprendre assez rapidement. Alors elle commença à parler, en balbutiant. Elle ferma aussitôt la bouche pour éviter de refaire une bourde du même genre. Elle ferma les yeux… Essayant de se concentrer, pour ne pas redire une idiotie, comme toujours. La parlote n'avait jamais été forcément son point fort. Pourquoi ce sentiment de gêne, alors qu'elle considérait tous les êtres humains à la même hauteur ? Elle ne trouvait personne plus fort, plus puissant, plus important que les autres. Chaque Homme est important, quelque soit son statut. Lorsqu'il meurt, une étoile disparaît, et Laÿla souffre de voir les étoiles s'éteindre les unes après les autres. Elle sera toujours là pour les rallumer. Les étoiles ont tellement bercé son enfance, et toute sa vie. C'est avec elles qu'elle s'est guidée dans le désert Blanc, c'est avec elles qu'elle dormait près du lac Gris, abandonnée par son père dans ce lieu soit disant maudit. C'est enfin sous leur protection qu'elle a pénétré dans le Mont Sacré…
" Désolée… Je peux t… vous tutoyer ? J'ai quelques problèmes de doctrine personnelle avec le vouvoiement, veuillez bien m'excuser… "
Elle avait finit parfaitement sa phrase, après un début tangent. Elle attendit la réponse, se sentant totalement oppressée dans cette ruelle perdue. Alors, elle prit Bélazael par la taille et déploya les ailes d'une blancheur immaculée bien cachée dans son dos pour partir loin. Elles atterrirent dans une petite plaine, non loin de la capitale. Il ne fallait pas que la Reine parte trop loin… Sinon, les gardes s'inquiéteraient, et suspecteraient l'enlèvement. Ensuite, on retrouverait la trace de Laÿla grâce à tous les témoins présents lors de son envol sur la place publique. D'où le nom " publique ". Cet endroit était moins oppressant d'un coup. Une cascade dévoilait son torrent fou juste après un large précipice. L'abîme noir soufflait une étrange haleine, humide et froide, réconfortante. Les voix se perdaient totalement dans ce vacarme constant, rendant un écho plus ou moins puissant. C'était comme l'enfer. L'enfer au paradis, avec un beau ciel bleu par-dessus. Laÿla s'assit au bord du gouffre, observant avec passion la cascade et les torrents d'eau qu'elle déversait dans le précipice. Elle respirait à gorge déployée l'air pur qui s'en dégageait. Heureuse d'être là, seule, ou presque. Elle aurait aimé faire connaissance avec la jeune femme, qui semblait si gentille, mais elle ne trouvait pas les mots pour engager la conversation, alors elle posa celle qui la taraudait depuis qu'elle l'avait emmenée dans cette ruelle perdue. Méfiante au début, la Reine semblait détendue à présent. Alors, l'Elue prit les devants pour commencer à se connaître. Qui sait… peut-être cela serait-il utile… ?
" Dis-moi… Que faisais-tu dans la rue, par un jour de foule pareil, alors qu'une statue à ton effigie trône sur toutes les places publiques… ? "
Encore ce tutoiement instantané. Laÿla décida d'arrêter de se battre contre lui et de l'accepter, plutôt que de devenir rouge comme une tomate et de se mettre à bafouiller pour essayer, tant bien que mal, de rattraper la bourde qu'elle venait de faire. Autant s'accepter comme on est, sans essayer de se changer. Bélazael aurait très bien pu lui retourner la question. Excepté que des statues d'elle ne décorait pas les places publiques, mais les esprits de la population étaient tous emplis de son image. L'Elue de la vie et de la nature… Evidemment qu'elle était ovationnée dès qu'elle mettait un pied dehors. Elle n'en était pas forcément fière… Et ce n'était pas non plus ce qu'elle désirait à tout prix, contrairement aux autres Elus. Elle, la petite discrète du village où elle avait vécu. Tout le monde la connaissait, elle n'était pas timide le moins du monde, mais elle n'aimait pas à être connue, et elle ne courrait pas du tout après la popularité… Silence…
[ Post gnome, désolée. ] | |
| | | Bélazael Eanilÿo Reine d'Elinthe
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| Sujet: Re: Balade à l'improviste Mar 8 Jan - 19:38 | |
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Bélazael jaugea la jeune femme en face d’elle. Toujours avec sa capuche dans une ruelle étroite, l’Elue ne pouvait voir son visage. Elle commença à parler, tutoiement. Sur le coup, cela choqua profondément la Reine qui n’était pas habituée à cette familiarité. La femme bafouilla avant de fermer sa bouche. Bélazael, trop remuée par ce simple changement, ne réagit pas. La femme la reprit dans ses bras pour de nouveau s’envolait. La reine poussa un petit cri de terreur. *Non mais j’hallucine, cela devient une habitude ! Je ne suis pas un objet qu’on trimbale !* Figée de peur, elle se laissa faire. Elles atterrirent dans une plaine, non loin de la capitale. Elle eut le tournis lorsque elle toucha le sol. Bélazael alla en titubant sur le bord de la cascade, en gardant une distance convenable entre elle et l’Elue. Ce n’est pas parce que l’Elue en était une qu’elle pouvait se permettre autant d’audace ! Bélazael n’était pas habituée. Elle enleva doucement sa capuche. Ses mains se levèrent délicatement et elle les mit doucement derrière sa tête. Un instant plus tard, une longue chevelure soyeuse cascadait autour de son visage parfait. Elle soupira. Doucement, elle leva le bas de sa cape et enleva ses chaussures avant de tremper ses pieds dans l’eau. Elle était froide et la sensation fur comme une morsure. Elle grimaça avant de sourire. Comme cela était agréable. Elle inspira de grandes bouffées d’air. Le silence…le calme…la sérénité. L’Elue lui demanda pourquoi elle était dans la capitale, avec une capuche. Elle répondit au tac au tac, sans prendre la peine de réfléchir. L’Elue l’avait encore tutoyer, et cela la choqua de nouveau…elle s’habituera.
-Sachez que je ne supporte point de rester enfermée dans mon palais si grand et beau soit il. J’ai conscience que mon effigie est omni présente…et cela me dérange même beaucoup. Mais voyez vous…j’aime être seule de temps en temps, et cela m’est impossible à la Cour. C’est donc pour cela que j’aime me promener anonymement dans les rues de ma capitale. Il est de même que j’ai jugé préférable d’éloigner mes gardes. En effet, ce n’est pas très discret sinon…
Ses paroles, formulées avec styles, étaient prononcées d’une voie joliment flûtée et douce. Elle ne regardait pas son auditrice. Ses yeux noisette étaient plongés dans les eaux clair du petit lac. La cascade en face d’elle, elle observa avec bonheur la beauté merveilleuse de la nature. Sa vie, bien que superbe et plongée dans al luxure, l’ennuyait. Elle voulait de l’aventure…des amis, des amis sincères et pas intéressés parce qu’elle était reine. En fait…le statut de Reine était un cadeau empoisonné. Jamais, au non jamais, elle ne pourra avoir une vie normale, une vie comme les autres filles. Les amis, les amours… Elle, Reine, elle était habituée à des révérences, à des prétendants en foule, tous plus riches les uns que les autres, au vouvoiement, et d’autre signes de respect et encore pleins d’autres choses… Le fracas assourdissant de la cascade empêchait de penser normalement. Alors elle arrêta de penser, profitant de ce moment de calme avant la crise de remontrances lorsqu’elle remettrait son nez à son palais…elle n’osa même pas y penser. Mais bon, après tout c’était elle qui décider !
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| | | Layla Elue d'Inalia, mémoire perdue...
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| Sujet: Re: Balade à l'improviste Jeu 10 Jan - 1:05 | |
| Etrangère à ce sentiment nouveau qui naissait en elle, Laÿla ne comprenait pas pourquoi elle ressentait ça. Comme si elle découvrait une chose pour la toute première fois, et qu'elle s'en étonnait. Tant de questions se bousculaient dans sa tête, tant de questions sans réponses… Sinon, la vie serait trop aisée. Elle réfléchissait sur les événements des quelques minutes. Elle rencontrait le Reine d'Elinthe, elle la trimbalait aux quatre coins de la cité. Elle commençait à craindre sa réaction. Importante comme elle pouvait l'être, Bélazael n'avait pas du forcément apprécier ses actes, comme le tutoiement instantané qui était venu avec cette étrange rencontre… Toujours ce sentiment étranger, se répercutant comme un écho dans sa poitrine. Elle avait envie d'hurler, d'hurler dans cette grande plaine vide, où son cri retentirait et résonnerait pendant plusieurs minutes, avant de s'éteindre définitivement sur une dernière note de pureté. Une envie irrépressible, si forte que même elle avait du mal à résister. Mais hurler devant une Reine, après l'avoir baladée dans la moitié du Royaume, ne serait pas très bien vu. Et la jeune Elue ferait mieux d'éviter de s'enfoncer davantage dans l'espèce d'empêtrement gluant où elle s'était fourrée jusqu'au cou. Oui… Mieux valait pour son matricule qu'elle se tienne à carreaux et qu'elle évite de faire d'autre bourdes énormes et irrattrapables par la suite. Etait-ce seulement possible de sa part ? Madame la gaffeuse ? C'était une des nombreuses choses qui restait étrangère aux autres personnes, et qui restait à prouver pour Laÿla elle-même. Elle ne se connaissait que trop peu pour savoir avec certitude. Ce nouveau " poste " d'Elue avait tout chamboulé dans sa vie, un peu comme tous les événements récents.
Elle se souvenait encore avait tellement de certitude du jour où elle avait pénétré à Mont Sacré. Alors, elle s'était évanouie, pour se réveiller dans les bras de sa mère, chez elle. Autrement dit beaucoup de kilomètres au sud. Elle ne savait toujours pas comment elle était arrivée là. Toute sa vie n'était que mystère et souvenirs évanouis dans un passé chargé de bizarreries en tout genre. Tout comme la longue époque entre le jour où elle avait plongé dans le lac gris et celui où elle avait atterri sans aucune raison au beau milieu du désert Blanc, hanté par toutes les âmes qui y reposaient depuis des millénaires, même avant la naissance des hommes. Car, au fond, personne ne les avait vus assez longtemps pour pouvoir dire à quoi ils ressemblaient, elle exceptée. Elle, elle savait les décrire. Ils avaient hanté ses rêves durant les mois qu'elle avait pu y passer, dans ce maudit désert. Désormais, elle était loin de le trouver maudit… Dès qu'elle avait besoin de se ressourcer, elle battait des ailes pour s'y rendre. Au moins, là-bas, elle pouvait être sûre de trouver la solitude… C'est comme ça qu'elle s'était retrouvée à Elinthe, emportée par les vents violents qui avaient sévis ces derniers temps sur le désert, elle avait été poussée, contre son gré, vers le Royaume et vers la capitale.
Maintenant, le vent s'était calmé et le soleil brillait dans le ciel, à son apogée. Les nombreux nuages gris s'étaient tous dissipés avec une rapidité impressionnante. * Encore un coup d'Ernam… * Pensa Laÿla. Ni alliés, ni ennemis, les Ernams n'étaient rien pour elle, mais si, étant ennemis de Wergen, ils se rapprochaient plus des alliés que des ennemis. Mais ça… Personne ne pouvait savoir avec certitude. Yrd ou non, tous choisissait leur camps. Il existait des Inalia du côté obscur, même s'ils étaient généralement neutres, et non dirigés vers un Yrd différent. Quelle complication, toute cette histoire d'Yrd, d'Elus et de guerre ! Pourquoi tout ne pouvait pas être aussi simple qu'avant, lorsque tout le monde s'entendait et pouvait se balader partout sans craindre une attaque ennemie, Laÿla regrettait son enfance, son enfance oubliée… Passée sûrement quelque part, mais elle ne savait où, et peut-être ne le saurait-elle jamais.
Assise dans un coin, près du précipice qui menait vers un petit lac, continuellement mit en mouvements par la chute d'eau magnifique de pureté et de lumière. Le soleil s'y reflétait comme dans un miroir, laissant échapper ses rayons, comme si la cascade les aspirait et s'en servait par la suite pour scintiller encore plus fort… Ce qui, tout aussi étrange que cela puisse être, n'étonnerait pas la jeune Elfine. Trop de choses étranges lui étaient arrivées pour qu'elle se laisse impressionner par ce phénomène parfaitement naturel dut à la simple rencontre d'une crevasse et d'un cours d'eau. Mais, jamais pour elle, une rencontre n'avait été un spectacle aussi émouvant que celui auquel elle assistait à cet instant… était… tout simplement… magique. Presque aussi magique que l'étrange impression qui lui serrait la poitrine comme un étau. Elle décida de reporter son attention sur la jeune Reine, plutôt que de se focaliser sur les panoramas d'une beauté et d'une pureté extraordinaire ou de repenser à tous les mystères qui, désormais, avaient une place importante dans sa vie. Depuis son retour chez elle, son but était de résoudre cette partie de sa vie, qui, aussi longue soit-elle, restait pour elle le mystère le plus complet auquel elle n'avait jamais eut à faire. Elle attendait avec une impatience démesurée le jour où quelqu'un lui dévoilerait son passé. De toute, tant que la guerre inter-Yrd n'était pas déclarée, elle n'avait pas un important travail à effectuer dans sa forteresse, trop lointaine de son cher refuge, le Désert…
* Bélazael, Bélazael, Bélazael ! * Se disait la jeune fille pour rester concentrer sur l'air pensif de la Reine d'Elinthe. Tandis qu'elle divaguait de nouveau, la voix claire, nette, limite désagréable, retentie. La sortant de ses rêves avec une rapidité fracassante…
- Sachez que je ne supporte point de rester enfermée dans mon palais si grand et beau soit il. J’ai conscience que mon effigie est omni présente…et cela me dérange même beaucoup. Mais voyez vous…j’aime être seule de temps en temps, et cela m’est impossible à la Cour. C’est donc pour cela que j’aime me promener anonymement dans les rues de ma capitale. Il est de même que j’ai jugé préférable d’éloigner mes gardes. En effet, ce n’est pas très discret sinon…
Elocution, parfaite. Syntaxe claire. Les mots étaient maniés avec la connaissance et la royauté qui leurs était due. L'alliage des expressions formaient des phrases prononcées avec clarté, et d'une voix qui imposait son règne. Elle comprenait mieux, désormais, pourquoi Bélazael était devenue Reine malgré son jeune âge…
C'était une bonne raison, en fait, Laÿla la comprenait plus qu'un peu… Connaissant ce sentiment d'enfermement quotidien, elle avait réussit à convaincre ses gardes et autre bouffons qu'elle pouvait se débrouiller seule. Pour la simple et bonne raison qu'elle était Elue d'Inalia ! Elle contrôlait la nature, les animaux et pouvait même se soigner elle-même. Un personnage de cette facture a vraiment besoin de toutous collés aux pattes ? Pas vraiment… Le seul point fort de son statut d'ailleurs… Elle survivrait… Elle n'avait pas vraiment le choix. L'Immortelle ne le lui avait pas laissé, ce choix… Elle s'imagina soudainement vivre comme la jeune femme face à elle, dans le luxe, les dorures, les domestiques et les meubles d'un prix exorbitant. Elle ne supporterait pas. La chose la plus importante à ses yeux était une chose qu'elle avait longtemps cherchée, et qu'elle avait trouvée il y a peu de temps. L'amitié… Alors que la solitude l'empoignait avec rage, elle s'était liée avec une de ces domestiques. Enfin… Avec sa femme de chambre, plutôt. Elles étaient devenues des confidentes, mais, un jour, alors qu'Enaïl se promenait joyeusement sur les petits chemins autour de la forteresse, elle se fit attaquer et tuer… Laÿla ne s'était pas encore tout à fait remise de la disparition de sa confidente, mais elle savait pertinemment que si l'amitié lui avait souri une fois, elle recommencerait. Peut-être même avec Bélazael, qui sait… Personne ne peut prédire l'avenir.
S'attendant à ce que la jeune femme continue de parler, elle repensa à sa confidente. Elle se rendit compte qu'en fait, elle vivait dans le même milieu que la Reine, seulement, le statut était différent. S'ôtant cette idée de la tête, elle se rendit alors compte que Bélazael avait terminé… Gênée d'avoir posé ce silence, elle se répéta la phrase de la jeune femme. Elle l'avait vouvoyée. Dans ses pensées, l'Elue n'avait pas remarqué ce détail. Elle détestait être vouvoyée, elle avait l'impression d'être plus importante ! La réponse fusa, elle n'était pas prononcée d'une voix désagréable, ni autoritaire. Elle était dite calmement, avec gentillesse…
" Ecoute… Je vais t'expliquer une chose. " Commença-t-elle lentement. " Si ça te gêne que je tutoie, dis le moi de suite. Mais, je t'en pris, ne me vouvoie pas, cela me donne l'impression de grandeur. Et j'ai comme idée fixe que tous les gens sont égaux… Voilà pourquoi j'ai quelques problèmes avec le vouvoiement, même si ton statut mériterait que je t'accorde plus d'importance… "
Elle lui sourit sur la fin. Elle n'avait pas la même façon de parler, alliant les mots avec finesse et application, alors que, chez la Reine, ça coulait tout seul… Déçue par sa prestance à l'oral, elle baissa la tête. Espérant que Bélazael comprendrait sa doctrine… L'égalité était sans aucun doute le cadet de tous ses soucis…
Se souvenant soudainement de son comportement vis-à-vis de la jeune femme dans les ruelles, elle se rendit compte qu'elle devait sans doute certaines explications. Elle réfléchit à comment former sa phrase pour qu'elle sonne aussi bien que celle de la jeune Reine. Le mariage des mots, la consonance de la voix. Puis, elle se rendit compte qu'elle était ridicule. Si la jeune femme avait une syntaxe des plus parfaites, elle, était née dans un petit bled perdu dans la campagne, personne ne lui avait appris l'élocution et la façon de s'exprimer, elle n'avait reçue presque aucune éducation, elle connaissait la lecture, car cela l'avait toujours passionnée, et elle savait écrire et compte. Les rudiments, seulement les rudiments… Elle était comme elle était, et elle se plaisait tel quel. Elle réfléchit malgré tout, poussée par une pulsion qui lui donnait envie de plaire à la jeune femme… Elle trouva ses mots, les aligna avec le soin que l'on procure à un discours devant tout un peuple. Alors, se plaçant face à elle, elle lui offrit son regard le plus sincère, les mots se lisaient dans son regard avant même qu'elle ne les prononce…
" Et… Veux-tu bien m'excuser pour ce que j'ai fait. Je sais que la politesse est de mise avec une personne aussi haut placée, mais les ruelles m'étouffaient, et le vacarme assourdissant me donnait rapidement la migraine… Je te prie de bien vouloir agréer mes excuses… Je sais que ce n'est pas très poli de balader quelqu'un de la sorte, surtout une Reine… "
La sincérité se lisait tellement dans ses mots qu'elle s'en étonna elle-même. Le regard de Bélazael traduisait également ses pensées. Et Laÿla comprit qu'elle la pardonnait. Enfin… Elle crut le comprendre, mais elle avait un don pour lire l'âme des gens par leurs yeux. Et elle ne voulait pas que la jeune femme prenne la mouche, alors elle s'appliquait à ne pas faire de bêtises… En fait, elle se sentait bien dans cette vaste clairière, libre de faire ses propres choix pour son avenir, son présent, et surtout pour son passé. Elle se sentait capable de chevaucher le vent en se laissant lentement bercer par la brise marine. Elle se sentait la force d'escalader les montagnes, de traverser les océans, juste pour découvrir ce qui lui était arrivé… Elle voulait savoir, elle saurait… Elle voulait comprendre, elle comprendrait… Elle avait confiance en elle, c'était important. Son potentiel suffirait à soulever des montagnes pour retrouver la mémoire perdue depuis trop de temps maintenant.
Clip… Clap… Clip… Clap… faisait le doux clapotis de l'eau contre la paroi rocheuse qui lui tournait le dos. Comparé au grondement assourdissant de l'eau tombant le long de la montagne et s'écrasant contre la seconde surface translucide, claire comme du cristal et d'une transparence presque totale. Presque quinze mètres plus haut, Laÿla apercevait le fond du petit lac. L'envie d'y piquer une tête la saisit soudainement, elle la repoussa d'un geste de main factice, irréalisable vu la hauteur… Ce fracas l'étreignait, la prenant dans ses bras puissants pour l'emmener loin de tout, coupée des bruits du monde extérieur, donc coupée de tout.
Sans connaître la raison directe, elle dit à l'intention de la jeune Reine.
" Tu voulais de la liberté ? Tu voulais être seule, loin de ton palais ? Alors viens t'asseoir et regarde en bas… "
La vue était magnifique, c'est vrai, mais rien que la plaine donnait cette sensation de liberté…
" Je suis venue ici pour la même raison que toi, espérant me ressourcer dans le désert… Et me voilà transporter par un orage jusque dans la capitale Elinthienne… J'attends toujours mon refuge et ma remise en question… Mais, ça attendra… "
Mystère… | |
| | | Bélazael Eanilÿo Reine d'Elinthe
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| Sujet: Re: Balade à l'improviste Ven 18 Jan - 19:56 | |
| Bélazael ne répondit pas tout de suite. Certes, les êtres vivants étaient égaux, mais jamais auparavant, même quand elle n'était qu'une enfant, quelqu'un l'avait tutoyée. Et même sans le vouloir, ce changement mettait la Reine mal à l'aise. Cette familiarité était tout à fait inconnue pour elle. Assise là, dans ce petit coin de paradis, personne ne la considérait comme une Reine, mais seulement pour ce qu'elle était, Bélazael Eanilÿo, une jeune femme à qui les responsabilités avaient volé son enfance, son innocence, sa naïveté. Elle était montée sur le trône quelques années auparavant, orpheline de tout sentiments de tendresse et d'amour, autres que les sentiments dues à son statut. Bélazael sortit de son songe. Elle leva la tête vers l'Elue d'Inalia avant d'aquieser en silence, elle vait à peine entendue ce qu'elle avait dit, tant ses pensées l'accaparaient. Elle se dévêtit de sa longue et ample cape, dévoilant des vêtements de cuir beige finement ouvragés mettant en valeur ses formes (cf avatar pour les vêtements). Elle commença l'escalade de la butte qui surplonbait le lac et la cascade où se tenait Laÿla, cheveux au vent. Une fois arrivée en haut, Bélazael ferma les yeux un instant, goûtant avec délice la caresse du vent sur son visage. Le soleil dardait ses rayons lumineux sur des deux jeunes femmes. La cascade scintillait de mille feux, telle une chute d'eau féerique. Le bruit des flots était atténué là où les deux femmes se tenaient, silencieuses devant cette beauté unique. Enfin, la Reine daigna parler à l'elfine:
-Je peut vous...te proposer d'élire domicile en mon Palais, le temps de votre... de ton passage. Cela me ferai extremement plaisir.
Et ce n'était pas la politesse qui lui avait fait dire cette dernière phrase, les mots sortaient de son coeur. Elle avait peur du refus qui allait certainement venir de l'Elue qui devait préférer être libre... Elle aurait tellement aimée connaître le monde extérieur, y être intégrée en tant que jeune fille, normale. A la place, elle avait hérité d'un Royaume à charges et de libertés supprimés. A la place, elle montait sur un trône et gérait un peuple qui la vénérait pour ce qu'elle ne voulait pas être : reine. Elle voulait tellement de l'aventure, partir du jour au lendemain, sans se soucier de quoi que se soit, elle voulait tellement pouvoir se faire des amis naturellement, fréquenter le monde qu'elle voulait, et aps que ces vieillards qui se disaient être sages et qui essyaient de la mener par le bout de leurs nez, pour qu'elle fasse ce qu'ils jugeaient le mieux. Certes elle ne leurs avait jamais laisser l'occasion de le faire, mais leurs présences la dérangeait de plus en plus. Et si ce n'était qu'eux ! Ils y avaient aussi leurs femmes qui voulaient par dessus tout lui trouvait un mari !! Bélazael soupira, la vie était parfois si dure, si injuste. Pourquoi tout le monde dictait sa conduite, lui demandant ceci, cela, jamais contents! Son enfance a été pourtant heureuse, hormis la mort de son père alors qu'elle n'était qu'une enfant. Elle avait toujours eu de l'amour, l'amour des serviteurs du palais, sa mère, elle, quoi que gentille et tendre, était froide avec sa fille. Bélazael lui pardonnait ce manque d'amour, sa mère était Reine, ses obligations étaient nombreuses. Mais l'amour...l'amour dont a toujours manqué Bélazael, c'était bien l'amour de ses parents... Qui pouvait permettre la cruauté d'enlever les parents d'une jeune fille en manque d'amour ? Une jeune fille avec autant de responsabilités? Sa route était tracé avant même qu'elle ne naisse. Et pourtant, pourtant, Bélazael rêvait toujours à s'enfuir de ce monde trop sévère dans lequel elle a toujours vécue. | |
| | | Layla Elue d'Inalia, mémoire perdue...
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| Sujet: Re: Balade à l'improviste Ven 1 Fév - 21:30 | |
| Ce bruit… Ce souffle… Au loin… Mais en même temps si proche… Si proche que je l'entends de là où je me trouve, en haut de cette petite butte qui surplombe l'immense plaine verte et rassurante. Je sens cette douce brise qui me caresse doucement le visage, faisant voler mes cheveux, devant mes yeux, dans ma bouche, partout… Cette longue cascade châtaine que je ne me suis jamais résolue à couper. A quoi ça servirait, de toute… Excepté rien. J'observe, au loin… Mais en même temps, pas si loin que ça. J'aperçois Maya qui volette avec lenteur en bas de la crevasse, au bord de l'eau. L'envie d'y plonger est de plus en plus forte. En examinant avec attention, je remarque un coin assez large, là-bas, où je pourrais passer pour descendre près de cette oasis de calme paradisiaque. Jamais auparavant un désir eut été si puissant, si entraînant… Non. Déjà que je me suis fait remarquer avec l'histoire de la ville, et autre, autant ne pas me faire remarquer davantage en piquant soudainement une tête dans un lac, aussi clair et rassurant soit-il. Mais, après tout, je suis libre, non ? Je me fiche de ce que les autres peuvent penser, surtout que dans cet endroit, la solitude est plutôt de mise. Complètement perdue dans mes pensées, j'écoute le clapotis bruyant de l'eau sous mon corps, j'ouïe avec plaisir ce chant doux, clair… Je me demande ce que je fais chez Inalia alors que l'eau me passionne tellement, c'était Ernam qui aurait du m'être destiné. Pensai-je en souriant. Après tout, je sais parfaitement pourquoi je fais parti de cette Yrd et non d'un autre, et pour rien au monde je ne désirerai changer. J'aime la vie, et ce pour toujours. Rien ne me donnerait envie d'en finir, uniquement à cause de l'inutilité d'un geste tel que celui-ci. Tellement de gens, tristes, désespérés, perdus, condamnés ou non, ont perdu la vie par un acte semblable, un acte aussi idiot que le suicide. Cet acte… Oui… Celui qui a causé la mort de ma mère. ¤ Flash Back ¤ Ce jour funeste… Je me rappelle parfaitement, j'étais dans ma chambre, après une discussion plutôt houleuse en famille dans la salle principale. Ma mère et mon aînée débattaient sans se retenir sur mon père, si je puis encore l'appeler ainsi, et sans aucune retenue, chacune disait exactement ce qu'elle voulait. " Cet homme n'était qu'une ordure ! " Disait ma mère " On peut s'estimer heureux qu'il n'ait pas tué Laÿla ! "" Maman ! " Lui hurla Aeliona " C'est mon père, quand même ! "Je savais que ma soeur se répugnait à utiliser le passé pour parler de Lui. Elle refusait catégoriquement de croire qu'il pouvait être mort... " Et alors ? Tu ne peux faire que regretter ça ! "" Ce fut ton mari, et je voudrais que tout redevienne comme avant que Laÿ' naisse, que jamais elle n'ait eut ces pouvoirs horribles et qu'il soit toujours en vie ! "" Et que moi, je meurs ? "Sans laisser à ma sœur le temps de placer un mot, elle partit en courant vers sa chambre, claquant la porte. Du haut de mes seize ans, j'avais été incapable de dire quoi que se soit devant cet affrontement d'une violence comme jamais vue dans la famille, surtout entre ma mère et Ael. Inquiète, je courus me réfugier dans ma chambre, laissant couler mes larmes de désespoir. Je ne savais pas comment tout cela allait se terminer, je me souviens juste de ma sœur entrant dans ma chambre, blanche comme un linge, complètement paniquée et de la vision de celle-ci tombant lourdement au sol, comme après un choc. Essayant vainement de réveiller l'évanouie, je dis bien vainement, je me levai et essayai de trouver la cause de son état alors que la porte de la salle d'eau grande ouverte donnait lieu à un spectacle immonde… L'eau du bain avait débordé, et inondait désormais la totalité du salon, mais ce n'était pas le pire. L'eau, rouge, quasiment opaque, ne donnait qu'une seule et unique alternative. Dans la baignoire, ma mère, la gorge tranchée d'un coup de couteau bien ajusté. L'arme reposant encore dans sa main droite, pendant lamentablement par-dessus le rebord. Mes yeux s'écarquillèrent… Le noir… ¤ Fin du Flash Back ¤ Sans m'en rendre compte, je laissais couler mes perles de tristesse, décrivant parfaitement la courbe de mes pommettes, elles s'écrasaient sur l'herbe luxuriante de la plaine. Bélazael, plongée elle aussi dans ses pensées apparemment douloureuses, colériques, ne remarqua rien de ma soudaine crise. Mais j'ai ouvert les yeux au bon moment… Ayant distingué une ombre suspecte à quelques mètres, derrière un bosquet, j'essuyai d'un geste adroit mes yeux emplis de larmes, rendant ma vision floue, et observait avec plus d'attention. Je cherchais désespérément un animal aux alentours. Lorsque je compris qu'il n'y en avait pas, le choix s'imposa de lui-même. Mes yeux devenant ceux d'un chat, mon pouvoir de Katz s'activa. Ma vue devint encore plus puissante, mes prunelles, maintenant jaune, m'offrait le pouvoir de remarquer cette ombre étrange… Un homme se tenait là, lorsque l'objet qu'il tenait dans sa main attira mon regard en se reflétant dans les rayons du soleil, il brilla encore plus fort, du métal… C'était… une dague ! Je fixai son visage. Ses yeux regardaient un point bien précis tandis que son bras se préparait pour un ultime assaut. Ses yeux étaient fixés sur… La Reine. Bélazael ! Je me levai aussi vite que possible, déployant mes ailes. Cachée par la butte, l'homme ne m'avait pas vue. Par contre, la jeune souveraine se tenait assez loin de moi pour qu'il ait le temps d'attaquer. Je craignais de ne pas arriver à temps… Non ! Il était parti. Se jetant sans ménagement vers la jeune femme. Il courrait à une vitesse hallucinante et je crus venir la fin. Heureusement que la peur donne des ailes… Et encore, j'en avais déjà. Je saisis Bélazael à bras le corps tandis que la dague aiguisée de l'homme s'abattait sur du vide, déchirant légèrement mon pantalon de toile et traçant une ligne brûlante sur ma cuisse. Je me crispai, puis, ignorant la douleur, je m'élevais dans le ciel. La jeune reine eut le temps d'apercevoir l'homme, en dessous, avant que je ne fonde vers le sol. Que faire… Oh non ! Il sortit un arc de son dos, et pointa l'arme vers nous. Saisissant une flèche à la volée, il l'empenna sans réfléchir et visa. Si rapidement que j'eus à peine le temps de m'éloigner. Lorsque je me crus hors de portée de son tir, je m'arrêtai, reprenant mon souffle. Je l'avais sous-estimé et, si sa flèche avait été un peu mieux ajustée, elle m'aurait touchée en plein cœur. Elle ne fit que se planter sans ménagement dans la cuisse où, déjà, la blessure précédente cuisait. Je retins difficilement un cri de douleur, manquant de lâcher la jeune Reine. Je n'eus plus le choix. Plongeant vers le sol, je m'enfonçais dans l'eau de la cascade… *** Au bout de quelques minutes qui parurent durer une éternité, je remarquai une ombre noire au dessus de la surface, en haut de la butte où je me suis tenue auparavant. Rassurée, je compris qu'il ne pouvait descendre, mais l'air allait finir par manquer et il fallait trouver une solution, vite. Ma jambe, elle attendrait. J'aperçus, au loin, une forme énorme qui fondait vers nous. Manquait plus que ça, un requin ! Concentrée à l'extrême, je posai une main sur le front de la jeune femme. Quelle chance qu'elle soit Inhyrdite, sinon nous aurions été quelque peu embêté… Alors, utilisant le plus d'aura possible, je tentai de faire ce que peu de gens savait faire, les Elus exceptés. Il fallait que je réussisse, il le fallait, il le… Stop. Alors que je me convainquis moi-même, je sentis que quelque chose se produisait devant moi. La Reine avait disparu, laissant la place à un poisson de taille raisonnable qui devait traîner dans le coin. Je lui passais alors un message, intra-esprit. " Ne t'inquiète pas, s'il te plaît, surtout ne t'affole pas, bientôt tout sera terminé… "Il est clair que, transformée en poisson, Bélazael ne devait pas en mener large. Me décidant au dernier moment, je fermai les yeux pour prendre le contrôle de l'énorme carnivore qui fonçait vers nous, près à nous écarteler entre ses mâchoires puissantes. Ouf, on a eut chaud… Je guidai alors la jeune femme dans les méandres des abysses. Battant de ses petites nageoires, elle eut du mal à s'habituer. Maintenant, elle se débrouillait comme une chef, suivant le requin dans lequel se trouvait mon esprit. Quiconque serait passé par là aurait aperçu le spectacle peu commun d'un requin doux comme un agneau, avec derrière lui un petit poisson le suivant comme un chien ! Après avoir traversé, avec angoisse, un canal sous-marin, nous ressortîmes dans un point d'eau au beau milieu d'une caverne. Au bruit de fond, je compris que nous nous trouvions dans une grotte derrière la cascade. Alors, je lançai un message à nouveau… " Tu as été parfaite, maintenant, concentre toi pour redevenir de nouveau toi-même… "Alors qu'une jeune fille brune, trempée, apparaissait comme par enchantement au milieu de cette grotte, bientôt suivie par une autre aux allures royales, derrière la chute d'eau qui les protégeait, un homme vêtu tout de noir grondait, envoyant un espèce d'oiseau étrange avec un message accroché à la patte, maugréant d'avoir échoué sa mission… Je m'écroulais par-terre. L'effort requit pour transformer la jeune Reine en poisson avait été impressionnant et je ne pouvais plus bouger le petit doigt. Elle s'approcha de moi et, avec un sourire, je répondis à sa question… " Tu penses vraiment que c'est le moment de rentrer… ? "La réponse s'imposait d'elle-même. Et c'était non… Peut-être plus tard, lorsqu'elles seraient sûres que l'homme n'était plus là et qu'il n'y avait aucun risque. Aussi lorsque j'aurais enfin recouvré assez de force pour soigner ces deux plaies qui diffusaient leurs désagréables ondes électriques. Au bout de quelques minutes, je pus enfin régler ce problème, les deux bords se rapprochèrent et se refermèrent pour ne laisser des blessures qu'une tâche bordeaux sur le sol. Alors, je levai les yeux vers la Reine, qui semblait choquée, amorphe, pour dire. " Je suppose que tu vas vouloir des explications… " | |
| | | Bélazael Eanilÿo Reine d'Elinthe
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| Sujet: Re: Balade à l'improviste Dim 10 Fév - 18:15 | |
| Bélazael ferma les yeux, lorsqu’elle les rouvrit, elle fut un peu perdue. Tout se déroulaient avec une vitesse incroyable.
Laÿla se jeta sur elle et la seconde d’après, elles étaient en l’air. La reine vit l’homme qui avait tenté de la tuer. Bougeant le moins possible pour faciliter la tâche à l’Elue, elle arriva néanmoins à atteindre une fine dague qui était à ses chevilles, Le vent les ballottaient dans tout sens, elle eut un mal fou à viser. Elle tendit ses muscles et tira. La dague vola et toucha l’homme à l’épaule. Bélazael ne put retenir un petit cri de joie, vite étouffée avec l’impact de l’eau. Sous l’effet de la surprise, elle n’avait pas pris d’oxygène et était en train de s’étouffer. Elle jetait des regards autour d’elle, paniquée. L’Elue s’approcha calmement d’elle et posa sa main sur son front. Bélazael s’immobilisa et, comme dans un rêve, elle put de nouveau respirer. Elle hoqueta de terreur lorsqu’elle découvrit qu’elle était changée en poisson !! Elle lança un regard furieux à Laÿla.
Elle se calma et se mit à suivre docilement le requin dont avait pris possession l’élue. Elles arrivèrent dans une grotte que Bélazael avait déjà eu l’occasion d’y être. Elle se concentra et elle perdit son apparence de poisson. Elle ne souriait pas. Elle s’était sentit impuissante tout le long des événements. Elle était trempée mais elle s’en fichait.
Elle s’approcha de l’élue et la remercia d’un mouvement de tête.
" Je suppose que tu vas vouloir des explications… "
Bélazael sourit, là, elle allait être utile !
« Oui en effet, mais que dirai tu que tu me les livrent en même temps de sortir de cette grotte ? »
Laÿla lui jeta un regard surpris et Bélazael se délecta de cette sensation.
« Figure toi que je connais parfaitement cette grotte, j’y suis venue plusieurs fois avec des filles de servantes. Je connais une sortie. Certes elle ne mène pas directement au château mais…elle nous éloignera déjà de ce fou dehors qui a tenté de me tuer. »
La reine sourit malicieusement. Elle tendit une main généreuse pour que l’élue se relève. Bélazael regarda autour d’elle. Des souvenirs remontaient à la surface, des rires d’enfant, des jeux, une ambiance de joie et de liberté. La Reine sourit, cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pu revenir ! Allait-elle se souvenir du chemin ?
Elle observa les roches autour d’elle, et elle se rappela. Elle se mit en route, doucement car elle était mouillé et le sol glissait, elle failli à plusieurs reprises tomber. Elle se dirigea au fond de la grotte et scruta les parois. Il faisait sombre et elle ne voyait pas grand-chose.
Ses doigts trouvèrent ce qu’elles cherchaient. La reine se retourna et hurla pour être entendu avec le vacarme de la cascade.
« C’est par ici ! »
Elle sourit et prit la main de l’élue pour ne pas se perdre. Ses mains glissaient sur les parois familières et les deux jeunes femmes entrèrent dans des sortes de couloirs fait en roches glissantes à cause de l’humidité.
BAM !!
*Aïeuh !* Bélazael se frotta la tête, une larme coula sur sa joue, elle s’était cogné contre une stalactites. Elle ne s’était pas souvenue que le plafond était aussi bas.
« Je te conseille de baisser la tête ».
Elle grogna de douleur et se remit en marche lentement, à l’aveuglette.
« Tu peut pas faire apparaître une flamme par hasard ? »
Bélazael aurait bien aimé ! Cela aurait pu permettre d’aller plus vite, et il y aurait eu moins de risques.
Stop. Embouchure. Elle s’arrêta un moment pour réfléchir où aller, quand elle était petite, elle allait à droite ou à gauche ? Aïe, trou de mémoire. Elle soupira et alla humer l’air au deux endroit possible. Un faible courant d’air venait de al droite. Bélazael sourit et s’engouffra dans celui de droite.
Le passage était très étroit et il y régnait une obscurité totale. | |
| | | Layla Elue d'Inalia, mémoire perdue...
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| Sujet: Re: Balade à l'improviste Mer 27 Fév - 19:20 | |
| Etrange, cet endroit… J'ai beau regardé partout, jamais je ne trouve deux parois semblables, parfait pour se perdre. Je n'imagine même pas combien de cadavres il serait possible de retrouver ici, et je préfère ne pas le savoir, mais sans doute allait-il falloir y rester quelque temps, si l'on voulait s'en sortir vivantes de cette embuscade à la noix ! Je me demandais vraiment ce que cet homme aurait pu vouloir, Bélazael était seule et elle n'avait rien sur elle, alors pourquoi l'attaquer à cet instant précis ? Et puis, comment pouvait-il savoir qu'elle se trouverait là. Je devais en conclure qu'il nous espionnait depuis longtemps. Mais, malgré toutes ses conclusions qui me viennent à l'esprit, toutes sont aussi farfelues les unes que les autres. Je ne comprends toujours pas ce qu'il lui voulait… J'ai beau la regarder… Sa cape noire, ses vêtements basiques. Je ne vois pas… A moins que la cible n'était pas Bélazael. Peut-être était-ce moi qui étais visée ? Peut-être s'est-il juste trompé de personne ? Peut-être, encore, s'est-il totalement trompé, et ce n'était ni elle ni moi ? Peut-être aussi que… Raah, ça fait beaucoup trop de " peut-être " ! Il faut tout de suite arrêter cette réflexion ou ma tête va exploser… Recommençons. A en juger par sa dégaine, cet homme en avait soit contre Bélazael, soit contre moi… Je suppose que, même s'il n'en voulait qu'à une des deux, il ne se serait pas gêné pour tuer les deux s'il en avait eu l'occasion. Sans compter s'il m'avait reconnue… Mais… La Reine était masquée sous sa cape, à moins qu'elle l'eût enlevée à ce moment précis de l'action. Non… Elle l'avait. Non ! Elle l'avait retirée ! Elle a les mêmes cheveux bruns que moi, il aurait très bien pu la confondre, vu qu'il la voyait de dos et qu'il ne me voyait pas. Il a dû comprendre son erreur en me voyant m'envoler, ça expliquerait pourquoi il avait l'air tellement ahuri… Car ce n'est pas nouveau de trouver une Alnavienne ailée. Sans doute… Ce devait être ça ! Ca ne pouvait pas être autre chose ! A moins que je ne me trompe complètement et qu'il voulait kidnapper Bel'… Pour demander une rançon ! Oh lala tout se mélange dans ma tête… Pourquoi n'en aurait-il pas voulu à Maya pendant que j'y suis, tiens. Non. On va oublier et laisser tomber, tout s'expliquera par soit même, au fur et à mesure… J'ouvre les yeux, je sors de mes pensées et je regarde un peu partout autour de moi. Je suis loin, je suis là… Je n'en sais rien, à vrai dire. Je suis ailleurs… Mes pensées ne peuvent s'empêcher de repartir vers cet homme qui a bien failli tuer la jeune femme. A cause de moi, si ça se trouve… ~¤~ Flash Back ~¤~ Lumière, douceur. Le bruit de l'eau qui tombe doucement. Les petits remous dans la cascade en contrebas. Le soleil qui chauffe ma peau, l'herbe fraîche sur laquelle, allongée, je regarde les nuages, devinant des formes, rigolant lorsqu'un papillon léger vient me chatouiller le visage. Tout est si calme, tout est si beau. Le silence qui s'est installé entre elle et moi ne fait qu'appuyer ce sentiment de liberté. Je continue d'observer, partout. Le ciel, entièrement bleu, tâcheté ça et là de petites tâches blanches et cotonneuses. La Plaine, immense et si lisse que l'on aperçoit le Lac d'Ambre à l'horizon. Sa couleur dorée donne tellement envie de s'y baigner que j'irais bien piquer une petite tête dans ses eaux tiédies par les rayons du soleil. Celui-ci brille fort. Tellement fort que la lumière devient aveuglante. Ses rayons diffusent une chaleur agréable sur ma peau mâte. Alors que, dans mon dos, les gouttes projetées de la chute d'eau m'asperge copieusement le visage, parfois. J'écoute, je regarde. Puis, je ferme les yeux, laissant à mon ouïe le contrôle total du reste de mes sens. Elle me montre une bande d'oiseaux, assez gros, volant vers Alnaïva. Elle me fait entendre le chant d'une cigale dans l'herbe verte et luxuriante. Elle remarque le volètement léger de Maya à mes côtés, qui reste dans les parages pour prévenir du moindre danger. Et j'ai entièrement confiance en elle, je sais parfaitement qu'elle ne laissera personne nous approcher. Puis, mes sensations auditives remarquent un déplacement à mes côtés. La jeune Reine est allée se dégourdir les jambes, à quelques mètres. Elle ne s'éloigne pas trop, se rapprochant du bord de la cascade, et d'un petit bosquet vert émeraude. Cette couleur est très répandue dans ces Plaines, comme toutes les nuances de vert, plus impressionnantes les unes que les autres, que l'on peut y trouver. Soudain, Maya s'agite. J'ouvre les yeux rapidement, je me relève à regret de l'herbe douce où j'étais couchée, les bras derrière la tête, détendue… Je regarde partout autour de moi, la transformation s'effectue d'elle-même. Mes yeux virent au jaune-bleu. Ils sont bleus au bord et dégradent vers le jaune quand ils vont en direction de la pupille. Ma vue s'accroit, le champ de ma vision s'étend à une vitesse foudroyante. Je distingue alors ce mouvement léger derrière le buisson, à seulement trois ou quatre mètres de la jeune femme. Je ne réfléchis pas une seconde, je la saisis par la taille, tandis que la forme noire se jette sur elle… Se réceptionnant au dernier instant sur ses deux jambes. Alors, seulement, je vois son geste… Une petite volute noire jaillit de ses doigts, discrètement, avant de se rétracter de suite. Cette volute… Je ne fais pas le rapprochement, je continue de sauver nos peaux en m'envolant dans les airs. Je remarque la jeune femme, qui lance une dague camouflée contre sa cuisse, dans le mille… Une flèche m'atteint dans la jambe, tant pis. La mienne touche au but, l'épaule en sang, notre homme retourne se cacher derrière ses bosquets. Je vole encore plus haut… Lui s'éloigne, vers la cascade. Les yeux tournés vers le ciel, il nous suit du regard, tandis que je plonge sans réfléchir dans l'eau claire de la chute. La transformation, le déplacement, je remonte à l'air libre, Bélazael à mes côtés. Tout se passe pour le mieux… Mais il est là, dehors, il attend… Il m'attend… ~¤~ Fin du Flash-Back ~¤~ D'un cri aigu, mais discret, j'ouvre les yeux à une vitesse hallucinante. Je regarde partout autour de moi, affolée, tandis que la jeune femme me jette un regard à la fois inquiet et surpris. Je la rassure d'un geste rapide, avant qu'elle ne prenne la parole. Rassurée par ses mots, dits avec assurance. Elle est sûre d'elle, et je lui voue la plus grande confiance du monde… - Oui en effet, mais que dirais tu que tu me les livres en même temps de sortir de cette grotte ? Je lui jette un regard surpris, qui n'est pas arrangé par mon air ahuri, toujours pas remise de mon souvenir. On dirait un poisson… En pire ! - Figure toi que je connais parfaitement cette grotte, j’y suis venue plusieurs fois avec des filles de servantes. Je connais une sortie. Certes elle ne mène pas directement au château mais…elle nous éloignera déjà de ce fou dehors qui a tenté de me tuer. Alors, je me souviens. Le feu… La petite volute noire qui sort de ses doigts. Je revois cette image, sans comprendre. Avant de comprendre enfin… Le rapprochement est fait. Je suis Bélazael, amorphe. Je suis ailleurs, cette fois, c'est certain. Je lui dis, je ne lui dis pas… Je ne sais pas quoi faire, alors je continue de marcher. Peut-être serait-ce mieux de confier tout cela à la jeune femme dans le château, plus sûr aussi. Mais non. Le temps presse, il faut qu'elle sache… Mais, je ne peux pas ! Oh, et puis si je peux, après tout, rien ne m'en empêche. Mais bon… En fait, si, quelque chose m'en empêche, sinon je lui dirais, mais quoi ? On commence à marcher, pendant plusieurs… minutes ? Heures ? Je l'ignore. Mais pendant tout ce temps, j'ai réfléchi. Mes muscles du cerveau tendus à l'extrême pour enfin me dépatouiller de tout ce puzzle. Alors, un bruit sourd, résonnant dans toute la grotte, me sort de la torpeur dans laquelle je m'étais malheureusement emmêlée. Comme quelqu'un qui se cogne. Je vois la jeune Reine devant moi baisser la tête, en se tenant le crâne d'une main et en frottant vivement. Je comprends, je baisse rapidement la tête moi aussi, avant de me cogner de la même façon. Elle me conseille de le faire, je me retiens de lui dire " trop tard ". Tentant un petit coup d'humour, la jeune femme devant moi dit : - Tu peux pas faire apparaître une flamme par hasard ? L'absence de négation me surprit d'abord, de sa part, puis me fit comprendre qu'elle était comme les autres. Heureuse de cette découverte, je lui souris et fis " non " de la tête, dans le petit filet de lumière qui nous éclairait encore la route. Je ne dis rien, je préférais me taire, ignorant la raison. Elle s'arrêta, huma l'air à la manière d'un petit chien. Etonnée, et sur le poing d'éclater de rire, je la regardai faire. Puis, elle tourna à droite, dans un conduit trop étroit et trop noir. Trop étroit pour ma jambe blessée… Que j'avais oubliée de soigner. Intelligent. Sur le bord de chemin, je remarquai une tâche de sang. Assez importante, mais pas au point d'en mourir. Elle continuait dans le conduit… Oh non ! Je rappelais Bélazael, la tirant en arrière, inspectant son crâne où une ouverture d'au moins cinq millimètres était ouverte. Sans vouloir l'inquiéter, je la prévins juste de la blessure, avant d'y poser mes mains, doucement, et de fermer les yeux. Mes pouvoirs en œuvre, les deux bords de la plaie se rapprochèrent lentement, avant de se ressouder complètement. Rassurée pour la jeune femme, que son mal de tête évident avait libérée, je regardais ma propre blessure. Beaucoup plus importante, je ne m'inquiétai pas pour autant. Je soulevai ma tunique et la soigna rapidement, arrêtant l'hémorragie qui se propageait sur presque toute ma cuisse. Tout s'arrangeait. On reprit notre route. Au milieu du conduit, on se mit d'accord pour une petite pause dans un agrandissement de la paroi, à la manière d'une salle ridicule… Mais bien plus large que le reste du conduit ! Nous nous arrêtâmes donc ici, pour parler. Je commençai. " Je dois te dire… Que cet homme n'en avait pas après toi. Mais après moi… Il était d'Ygal, j'ai vu une volute noire quitter ses doigts alors que je m'envolais. Je sais qu'il voulait me tuer, il est conseillé de mon père, sans doute. Il faut que tu saches tout… Quand j'étais petite, j'ai été kidnappée par mon propre père, une nuit. Des années de ma vie sont en flou, mais je me suis réveillée, quelques années plus tard, au Lac Gris. J'y suis restée plusieurs mois, voire plusieurs années, persuadée que mon père viendrait me chercher. Puis, j'ai perdu tout espoir, et je me suis laissée couler dans le lac… Je me suis réveillée au beau milieu du Désert Blanc, il y a un an. Toutes ces années là sont floues également, voire invisibles. Et ensuite, j'ai traversé le Désert. C'est là que j'ai deviné ce que j'étais vraiment… Je suis arrivée à Mont Sacré, j'ai rencontré Aëlwynn. Mais je ne me souviens de rien, je ne me souviens même pas si je l'ai vraiment rencontrée, à vrai dire. Mais je sais que je suis rentrée chez moi, ignorant comment. Alors, j'ai appris que mon père était d'Ygal, et, savant ce que j'étais, avait voulu m'éliminer… "Une larme coula sur sa joue, qu'elle essuya d'un revers de main. Elle s'arrêta, le silence s'installa. Encore une fois… | |
| | | Bélazael Eanilÿo Reine d'Elinthe
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| Sujet: Re: Balade à l'improviste Jeu 20 Mar - 18:03 | |
| Bélazael fut tirée en arrière. Elle faillit tombé et se raccrocha aux parois humides et glissantes d’humidité. Laÿla la soignait. Elle voulut d’abord protester, mais elle abandonna l’idée. Laÿla avait ce don, c’est comme si l’Elue l’empêchait de régner sur son royaume! Autrement dit, ridicule. Elle resta donc sans rien dire, en attendant que son étreinte cesse. L’Elue se soigna par la suite et les deux femmes décidèrent de faire une pause dans e tunnel, à un endroit où il était un petit peu plus large et où les deux femmes pouvait se tenir côte à côte. Elles s’assirent et soupirèrent de soulagement. Bélazael ne se souvenait plus qu’il était si long! Curage, dans pas longtemps, elles seraient à l’air libre dans un champ, à moins de 3 lieux du Palais. Laÿla prit la parole…
" Je dois te dire… Que cet homme n'en avait pas après toi. Mais après moi… Il était d'Ygal, j'ai vu une volute noire quitter ses doigts alors que je m'envolais. Je sais qu'il voulait me tuer, il est conseillé de mon père, sans doute. Il faut que tu saches tout… Quand j'étais petite, j'ai été kidnappée par mon propre père, une nuit. Des années de ma vie sont en flou, mais je me suis réveillée, quelques années plus tard, au Lac Gris. J'y suis restée plusieurs mois, voire plusieurs années, persuadée que mon père viendrait me chercher. Puis, j'ai perdu tout espoir, et je me suis laissée couler dans le lac… Je me suis réveillée au beau milieu du Désert Blanc, il y a un an. Toutes ces années là sont floues également, voire invisibles. Et ensuite, j'ai traversé le Désert. C'est là que j'ai deviné ce que j'étais vraiment… Je suis arrivée à Mont Sacré, j'ai rencontré Aëlwynn. Mais je ne me souviens de rien, je ne me souviens même pas si je l'ai vraiment rencontrée, à vrai dire. Mais je sais que je suis rentrée chez moi, ignorant comment. Alors, j'ai appris que mon père était d'Ygal, et, savant ce que j'étais, avait voulu m'éliminer… "
La Reine écouta sans l’interrompre et eut de la peine pour son amie…sa première amie… Elle se leva avec difficulté et vint s’asseoir près d’elle. Béla leva la main qu’elle posa sur l’épaule de la femme, en signe de compréhension.
" Moi non plus je n’ai pas eu une vie très facile, mes parents n’avaient pas le droit de me montrer leur amour, et j’en ai souffert, mais je ne vais pas m’en plaindre. Sache que maintenant, tu as une personne sur qui compter. Et si pour te sauver ou t’aider, je dois entrer dans une guerre perdue d’avance…je le ferai.."
Ses paroles sonnaient vraies, étaient touchantes. La Reine pesait et sentait tout ses mots. Elle ferai tout pour garder une amitié naissante. Elle laissa un moment le silence s’installer et elle se leva. Elle avait retrouvé son énergie. Elle reprit les devant. Les deux femmes marchèrent en silence un long moment et soudain, une lueur s’infiltra dans le tunnel. La Reine sourit et se dirigea vers cette lumière. Elles étaient sorties enfin de ce tunnel, de cette grotte. Elle avait marché toute l’après-midi. Béla s’affaissa dans le champs remplit de blés. Le soleil commençait à descendre, inondant encore les deux femmes de ses rayons lumineux, leurs prodiguant un espoir. Elles n’étaient plus loin du Palais!
" Bientôt, nous serons chez moi…me feras-tu l’honneur de ta présence en ma demeure ? "
Elle ne voulait pas insister, mais au fond, elle en mourait d’envie. Elle se releva et s’observa un moment. Elle était sale, ses vêtements étaient déchirés, en gros, elle était loin d’être présentable. Bélazael sentait venir les remontrances de ses servantes. Ro et qu’importe! Elle prenait bien des bains de boue pour se détendre de temps en temps, quelle différence? Et puis c’était elle qui décidait non mais ! Qu’elles essayent de la disputer et elle verront! Béla bomba le torse en signe de fierté. Elles se remirent en route vers le soleil couchant. Bélazael hésita à demander à Laÿla de la porter et d’aller en volant jusqu’à sa demeure mais elle renonça, elle était fatiguée et il valait mieux rester discrètes en restant dans le champ de blés qui les camouflait à merveilles. Déjà à l’horizon, se dessinait les formes majestueuses et harmonieuse de son Palais. Bélazael remit sa capuche sur sa tête, cachant entièrement son visage; vu l’état de ses habits, elle avait l’air d’une mendiante, encore mieux pour passer inaperçue! Elles traversèrent la route et se retrouvèrent devant les portes gigantesque du Palais royal. Elle s’approcha des portes et frappa.
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| | | Layla Elue d'Inalia, mémoire perdue...
Nombre de messages : 125 Age : 32 Localisation : Pourquoi, on me demande ? Emploi : Elue d'Inalia Pouvoir : Inalia : soigner les blessures, rendre la vie, contrôler la nature... Race : Mi Elfine Mi Katz Date d'inscription : 09/11/2007
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| Sujet: Re: Balade à l'improviste Lun 24 Mar - 18:22 | |
| [ Je finis là et je recommence dans le Palais... Donc ce post sera assez court =) ]
Laÿla parlait, parlait, et parlait encore. Elle racontait tout à cette jeune femme qu'elle connaissait pourtant depuis peu de temps. Quelques heures tout au plus... Et alors ? Le temps ne changeait rien. Quelqu'un a dit un jour " Les amis, se ne sont pas des gens que l'on connait depuis des années, mais quelqu'un en qui on a vraiment confiance. " et l'Elue faisait entièrement confiance à Bélazael. Elle expliquait tout... Mais il manquait les détails.
Lorsqu'elle eut terminé, la jeune Reine parla à son tour, d'une voix sincère et émue, comme une amie pour en réconforter une autre. Cet effet donna à la jeune fille une couche de baume au cœur...
" Moi non plus je n’ai pas eu une vie très facile, mes parents n’avaient pas le droit de me montrer leur amour, et j’en ai souffert, mais je ne vais pas m’en plaindre. Sache que maintenant, tu as une personne sur qui compter. Et si pour te sauver ou t’aider, je dois entrer dans une guerre perdue d’avance…je le ferai.."
Laÿla étouffa une larme d'émotion qui menaçait de couler. Ces paroles sonnaient vraies, trop vraies que ça en devenait touchant. Elle regarda Bélazael d'un regard plein de joie et d'amitié. Des liens solides commençaient à se créer entre les deux jeunes femmes, elles se ressemblaient plus que leur rencontre l'avait laissé croire...
Elles reprirent toutes deux leur chemin vers la sortie. Une lumière au bout du tunnel, une lueur d'espoir apparut. L'air frais empli les poumons de Laÿla et elle s'avança dehors, sous le soleil qui déclinait légèrement. Alors qu'elles continuaient de marcher durant quelques mètres, la Reine s'écria.
" Bientôt, nous serons chez moi…me feras-tu l’honneur de ta présence en ma demeure ? "
Sans réfléchir, elle acquiesça. Elle ne se demanda même pas comment elle allait réagir en voyant ce palais plein de beautés et de dorures dans chaque coin. Tant pis, elle ne regrettait pas.
Elles s'approchèrent et la jeune femme frappa à la porte. Le double battant s'ouvrit sur une cour de conte de fée... | |
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