Bal de printemp [Xénirien Dordrimus]

Spoiler:

Bélazael était sur son trône, avec un diadème aux motifs florales subtiles sur la tête qui brillait de mille feux.
Elle était enfin prête pour accueillir les invités du bal qu’elle avait organisé pour fêter le printemps.
Elle portait une robe beige aux reflets dorés sublime. Elle commençait à s’impatienter. Le banquet était prêt, les serveurs étaient placés aux points stratégiques pour satisfaire les moindres désirs des convives. Il ne manquait plus que le conteur. Elle en avait entendu parler, il était réputé et elle espérait qu’il serait à la hauteur de sa réputation pour épater les nobles avec ces contes sur le printemps, le renouveau de la nature.
En effet, ce bal était plus important que n’importe quel bal! Il y était attendu de nombreux invités de marque, et la Reine devait s’entretenir avec certains d’entre eux sur des choses de la plus haute importance.
Les premiers invités arrivèrent. C’étaient un duc et sa duchesse, accompagné de leurs fils qui avait 12 ans. Béla se leva de son trône pour aller les accueillir personnellement et leurs demander poliment de leurs nouvelles. Elle les invita ensuite à se mettre à l’aise. Bientôt, d’autres invités arrivèrent en se succédant. La Reine les salua tous sans exception, tel était la règle.
Le brouhaha augmenta rapidement.
Pour occuper les hôtes, elle donna l’ordre de lancer une musique d’ambiance. Certains invités se mirent à danser. Les robes des dames, plus sublimes les une que les autres, n’arrivaient tout de même pas à égaliser la sienne, unique.
Les serveurs se frayèrent difficilement le passage entre les robes bouffantes multicolores des dames et les enfants qui couraient entre leurs jambes.
Mais où était donc le fameux conteur? Bélazael commençait à s’inquiéter, s’il ne venait pas, se serait un fiasco total ! Elle soupira, déjà, ses prétendants se poussaient pour la voir, essayer de lui parler, essayer de la séduire. Ils pouvaient toujours essayer va! Elle se lamenta de cette obligation. Un jour, elle devra en choisir un, c’était obligatoire, mais quel corvée! Elle ne voulait pas, c’était encore trop tôt, et puis, elle s’était très bien débrouillé pour gouverner seule toutes ses années, elle pouvait encore continuer quelque temps!
Elle dut néanmoins céder à l’un d’entre eux. celui-ci l’entraîna sur la piste de danse et posa délicatement sa main dans le bas de son dos. Il la fit danser lentement, tendrement. Il était raffiné et doux, des qualités qu’appréciés la Reine. Elle l’observa un moment en silence. Il avait un tête de plus qu’elle, des cheveux noirs corbeau et des yeux verts à couper le souffle. Finalement, c’était pas la fin du monde de devoir danser avec ce type de prétendant ( J ).
Un autre vint réclamer sa main. Elle changea donc de partenaire et se lança dans une danse plus rapide avec un jeune homme qui n’arrêtait pas de lui marcher sur les pieds, bref, l’horreur ! Un autre encore vint la requérir, et elle s’en alla avec lui en cachant difficilement sa joie et en boitillant à moitié, ses pieds étant en miettes.
La Reine et le 3^ème prétendant se lancèrent dans une danse collé serré, pour le plus grand bonheur de celui-ci. Le 1^er la reprit eu milieu de la danse, et Béla eut un malin, plaisir à le coller un peu plus qu’elle le faisait avec l’autre qui sentait la transpiration à en vomir.
Elle fut reprise par un autre prétendant, elle commençait à en avoir marre, elle attendait vivement l’arrivée du conteur.
Son désir devint réalité, il était là ! Ouf! Elle se dégagea de son partenaire et marcha dignement vers le conteur; un bel homme aux cheveux de couleur original, aux yeux pétillants et au visage éclatant. Un bel homme quoi.
Elle vint le saluer et lui souffla discrètement:

-Vous êtes certes en retard mais vous m’avez sauvée d’une bien lourde épreuve.

Elle lui fit un discret clin d’œil et un sourire chaleureux. Elle lui donna ensuite les instructions: divertir les invités individuellement puis au désert, elle lui demandera de raconter un conte sur le printemps.
Elle l’accompagna ensuite aux milieux de plusieurs convives et fit la présentation.
Elle avait hâte de juger ce juger conteur déjà réputé dans son petit royaume.
On verra bien s’il est à la hauteur …

Le conteur sourit tranquillement lorsque la Reine Bélazael lui parla. Son sourire toujours affiché, il dit.

- Et bien, cela sera un contentement de plus, vous avoir sortie d'une épreuve atroce. Et je m'excuse platement de ne pas avoir pu venir plus tôt. Il y avait quelque petit voleur dans le coin, car c'est un jour de fête et beaucoup de bourse sont a leurs porté... Mais ils n'ont obtenus de moi qu'une petite correction. Je ne leurs ai juste donné quelque coup dans l'arrière train. Mais si j'avais su que c'était une si charmante dame qui m'avait invité au Bal de Printemps, je ne me serais pas donner cette peine, et je serais arrivé plus tôt.

Affichant un plus grand sourire, il écouta les instructions pour la soirée.

* Un conte pour le printemps, je dois en avoir un bien en réserve*

Et la charmante Reine l'emmena au milieu des convives.

- Votre Majesté... Qui est ce ? Un de vos prétendants ?

- Laisser moi me présenter. Charmante dame, je suis Xénirien le conteur... Je me ferais un plaisir de vous distraire avec mes histoires pendant cette soirée.

Il fit un petit baisemain à la dame qui lui faisait face. Tout le monde le regardait avec un peu de mépris dans les yeux.

- Et, vous venez ici, juste pour raconter des fables ? C'est totalement ridicule.

- Oh, cher monsieur, apprenez que mes histoire ne sont pas des "fables" comme vous le dites, mais de belles et bien grande légendes basés sur des faits réel. Et je ne vois pas ce qu'il y a de ridicule dans le fait de raconter de douces histoires pour un si grand événement. De plus dans le même mouvement, je me permets de remercier sa majesté, pour m'avoir invité à venir... Je vois qu'ici le monde de mes légendes est inconnue, je me ferais un plaisir de remédier a ce manque de savoir...

- Quoi?... Moi manqué de... Comment oser vous !

- J'ose car je sais de quoi je parle Monsieur. Pas comme vous... Dire que mes contes sont de simples fables révèle de l'imbécilité. C'est moi qui devrais être outré Monsieur !

L'homme restait bouche bée. Il tourna les talons et partie un peu plus loin, apparemment fâché. Xénirien souriait. Il se tourna vers la Reine.

- Bien, voulez vous que je commence par quelqu'un de précis ? Où dois je attendre que quelqu'un viennent me voir ?

Bélazael assista sans broncher à la joute verbale que se lançait un duc et le conteur. Il la suivit un peu plus loin. L’audace de ce dernier avait causé bien des regards méprisants et maints chuchotement surgirent de toute part. La Reine essaya de garder son calme.

- Bien, voulez vous que je commence par quelqu'un de précis ? Où dois je attendre que quelqu'un viennent me voir ?

Là, s’en était trop.

-Vous êtes prié de na pas enclencher un problème dans ma Cour. Votre amusement bourré d’audace vont m’attirer bien des reproches et je ne peut me les permettre. Ce n’est point parce que vous êtes ici à mon désir que cela vous êtes supérieur aux hôtes de ce bal. C’était un duc, un très noble duc qui a fait de longues études, et je ne tolérerai point d’autres manque de respect de votre part, suis-je bien claire ?

Son regard perçait le conteur de part en part. Bien qu’elle appréciait les contes et sa compagnie, sa franchise et sa fierté pourraient lui causer des ennuis, ce qui serai regrettable.

-Et pour répondre à votre question, vous pouvez commencer par occuper un peu les enfants avant qu’ils ne cassent l’argenterie. Vous proposerez ensuite vos histoires en commençant par les dames qui sont plus ouvertes à ce genre de choses.

Elle lui fit un sourire d’encouragement. Guettant la fin de la discussion, plusieurs personnes se jetèrent littéralement sur elle, la pressant de question et de souhaits. Elle éloigné d’abord vivement les prétendants et s’occupa ensuite des affaires d’ordre militaires, ensuite, elle s’occupa des autres ministres, et après de longues et interminables heures à parler affaires, elle put enfin espérer se détendre en compagnie des autres dames présentes au bal.

Elles se mirent à discuter, certaines dames essayant je savoir quel prétendant avait une chance, vu que la réponse était négative, elles firent une moue qui fit exploser la Reine de rire. Elle dirigea habilement la conversation sur le vécu des dames, leurs point sensible étant donné qu’elles adoraient toutes se vanter. Elles se mirent à lui raconter leurs vie les unes après les autres. Elle se sentait assez bien en leur compagnie joyeuse. Elle jetait néanmoins beaucoup de regards vers le conteur pour voir comment il se débrouiller. Elle se repérait grâce à la couleur des cheveux du bel homme. Elle avait hâte qu’il raconte le conte au dessert. Pour accélérer le rythme, elle fit un geste à un serveur.

Tout les hôtes passèrent à table. Elle au bout de la table, le conteur à sa droite, et son ministre des affaires militaires à gauche. Il était en quelque sorte son « premier ministre ».
Les plats arrivèrent, tous plus riche et succulents les uns que les autres. Cela promettait.
Bélazael porta un toast au printemps et invita les personnes à se servir.

Xénirien n'apprécia que modérément la petite remontrance de la Reine, mais il ne dirait rien, car effectivement, c'était elle la Reine et qu'il n'avait pas le droit de contester.

- Bien, les enfants.

Il n'avait pas apprécié non plus sont utilité. Amusé les enfants pour qu'il ne casse pas l'argenterie. Comme si un conteur servait à ça. Mais bon, tel sont les bon plaisirs de la Reine alors il s'y soumet contrains et forcé. Allant vers un groupe d'enfant assez jeune, il commença un petit conte enfantin. Cela leurs plus. Charmé, ils ne cessèrent de lui poser question sur question et ne faisait que le suivre. Après quelque dame, mère de ces chérubins vinrent à l'écoute du conteur. Il passa alors à des contes avec une pensée un peu plus philosophique. Puis quelque minutes plus tard, Bélazael sonna l'heure du diné. Xénirien fut placé à sa droite. Toucher par ce geste, il discuta quelque instant avec sa voisine de droite. Montrant sa façon de pensée, sa qualité de conteur, elle en fut bien impressionnée. Puis se tournant vers les plats, il se servit et mangea avec toute la grâce d'un noble, bien qu'il n'en était pas un... Il sourit doucement, ne sachant que faire.

Bélazael arriva non sans mal à parler au conteur dont elle appréciait particulièrement la présence.
Elle menait d’une main de mettre le festin, faisant des signes discrets aux serveurs lorsqu’il fallait changer de plats.
Elle mangea très proprement, parlant de temps à autre à son premier ministre d’affaires et d’autres.
Elle se leva et fit tinter son verre de cristal.

-Mes chers hôtes, je tiens tout d’abord à vous remercier de votre présence ici, en l’honneur du printemps.
Je suis heureuse de vous avoir tous à mes côtés pour fêter cet évènement si attendu chaque année.
Bien…je profite de mon moment de parole pour vous dire que…pour mieux profiter de ce festin, il faut faire des pauses vous ne trouvez pas ? Je vous propose donc une entracte musicale!

Il y eut des affirmations lancés de toutes parts de la longue table. La Reine reprit, joyeuse:

-Et…je tiens à vous présenter la personne qui se trouve à mes côtés. Il s’agit de Xénirien Dordrimus, un célèbre conteur.

Il y eut quelque modestes applaudissement, et des cris enjoués des enfants, Béla sourit, il était apprécié, tant mieux!
Une musique fut lancée, les dames se levèrent, invitant leur conjoint à les inviter.

Béla , quant à elle, se dirigea discrètement du conteur et murmura pour que seul lui l’entende:

-Sauvez moi, faites moi danser avant que mes prétendants viennent je vous en supplie!

Et, voyant les jeunes hommes qui al regardaient fixement, sans attendre la réponse, elle fit mine qu’il l’avait inviter, prit une moue touchée et s’empara vivement du bras du bel homme et l’entraîna sur la piste de danse.
Voyons voir s’il savait danser aussi bien qu’il savait raconter…
Elle riait à l’intérieur de sa tête.

* Foutre Dieux, pourquoi moi ?*

La demande de Bélazael l'embêtait quelque peu... Non pas qu'il était un mauvais danseur mais plus parce qu’il n'aime pas se montrer en spectacle... Cela le gênait vraiment. Mais puisque c'était la reine et qu'en plus elle était vraiment belle, il fit un effort. Doucement, il fit une petite révérence, saluant ainsi sa partenaire. Puis la musique commença... Une petite valse, assez coquette, mais cela n'enlevait rien de la magnificence de la musique. Il prit doucement Bélazael dans ses bras, il commença a la faire danser... Un doux pas, une danse lente... Trop facile pour Xen, il entrainait la belle femme dans une danse langoureuse montrant qu'il était un bon, voir très bon danseur. Enfin la valse se finie, mais la musique repris, et le maître d'orchestre devait se dire que les danseurs devait être assez échauffé car la musique s'accéléra et les pas changèrent. Mais Xen connaissait aussi cette danse, il entraina la Tirienne dans une danse torride. Les corps se rapprochaient, les pas étaient plus courts et beaucoup plus nombreux. Leur souffle se faisait plus court, quand les musiciens eurent le bon sens de stopper. Ensuite, tonne d'applaudissement, chacun applaudissait son ou sa partenaire puis ils repartirent a la table. Heureux que cela soit terminer, il chuchota a la reine

- Vous voyez, je suis aussi bon pour raconter que pour danser...

Il sourie calmement et continua son repas. Soulager que cela sois finie.

Bélazael se laissa guider, d’abord dans une danse lente, langoureuse et assez rudimentaire. Elle avoua tout de même que le conteur savait danser. Sa robe se frottait contre les habits de l’homme, faisant un léger bruit de fond. Les danseurs se mouvaient en rythme sur la musique douce.

La première danse se finit en decrescendo avant de reprendre sur une danse plus rapide. Certains invités âgés abandonnèrent et laissèrent « faire les jeunes » qui se trémoussaient avec agilité.
Le conteur changea de rythme pour se caler sur le nouveau tempo. Il y arrivait bien, et Béla se réjouit car ses prétendants ne pouvaient pas l’approcher dans ce cas là.
Cette danse les obligeaient à se rapprocher sensiblement, et ce n'était pas pour déplaire à Bélazael. Elle se laissa porter par les bras experts du bel homme, goutant aux délices de la musique et du bal.

Ils s’amusaient bien, les musiciens étaient très doués, et ce fut avec regret que déjà, la Reine sentait venir la fin de la pause. Ils se remirent à table et elle félicita d’un sourire le conteur qui reprit sa place à sa gauche. La Reine s’assit, les hôtes firent de même.
Les mets les plus raffinés se remirent à défiler à table. Les réjouissances étaient exquises et Bélazael espérait que les gens apprécieraient ce bal.

Elle observait du coin de l’œil le conteur, tout à fait superbe et attirant dans ses vêtements de soirée. Ses yeux étaient pétillants, vifs, et ses cheveux roux semblaient de feu. Elle sentit son cœur battre rapidement.

Xénirien mangeait à sa guise, regardant la table. Il vit dans tous le tas d'invité beaucoup de femmes avec des regards insistant, des hommes jaloux, des enfants heureux. Le Conteur était heureux de voir tous ce qu'il pouvait faire rien qu'en étant la. Ah, le repas était bon et copieux, cela convenait au jeune homme qui avait un appétit féroce. Mais se soir quelque chose était plus étrange. Pourquoi son regard tournait toujours vers la reine avant de repartir quelque seconde plus tard ? Pourquoi lorsqu'il voyait les yeux de la jeune femme croisé les sien il sentait le rouge venir dans ses joues ? Plus tard alors que le repas battait son plein, ses yeux se tournèrent de nouveau vers la belle reine. Elle semblait allez bien mal, sa main contre son cœur, le rouge au joue. Le jeune homme approcha doucement sa chaise vers elle.

- Vous allez bien, votre Altesse ?

Il prit doucement la main de libre et la caressa calmement.

- Vous semblez avoir chaud, et votre visage trahis votre malaise. Je vais vous faire servir quelque chose pour vous rafraichir.

Le Conteur souriait. Un frisson avait parcouru la jeune dame lorsqu'il lui avait caressé la main.

- S'il vous plait, dit il en hélant un serveur non loin, Servez quelque chose de frais a la reine... Et ajouté ces herbes, cela devrais la calmer. Et s'il vous plait ouvrez moi ces fenêtre on meurt de chaud.

Son travaille accomplie, le jeune homme servie un verre de vin avec les feuille dedans. Elle posa la question fatidique au serveur et évitant l'embarras de celui ci, il prit la parole à sa place.

- C'est une herbe spéciale qu'on trouve dans les hautes montagnes. Elle permit à la personne qui la prend d'enlever toute la chaleur en trop du corps. Ainsi vous vous sentirez certainement mieux.

Il sourit encore une fois. Puis bien sur avant le dessert, une autre musique arriva. Prenant calmement la main de la reine et l'entrainant sur la piste il lui murmura :

- Je vous sauve encore la vie... Mais je commence à apprécier d'être le sauveur d'une reine.

Charmant comme toujours le Conteur l'entraina dans une valse lente et joyeuse.

Discrètement, le regarde de Béla voletait vers le beau conteur. Parfois, leurs regards se croisèrent et ils baissèrent ensemble les yeux pour se concentrer sur les plats raffinés du banquet.
La chaleur était devenue étouffante, la Reine avait peine à respirer. Elle posa sa main sur son cœur, aah son corset était un peu trop serré aussi, cela ne l’aidait pas !

Le conteur s’approcha d’elle, inquiet. Il s’empara de sa main disponible pour la caresser doucement. Ce geste lui provoqua un frisson agréable.
Les gens parlaient autour d’elle, certains s’inquiéter de son état, d’autres n’avaient pas remarqué le feu à ses joues.
Le conteur parlait, mais elle ne l’écoutait qu’à peine.

Elle inspirait de grande bouffés d’oxygène. Un serveur lui apporta un verre, elle arriva à formuler une phrase pour savoir se qu’il contenait mais Xénirien répondit à sa place.
Des herbes ? Soit, au moins c’était tout se qu’il y a de naturel…
Elle porta le verre à ses lèvres délicates et but une gorgée.
Une vague rafraichissante la submergea, soutenue par un courant d’air frais provenant des fenêtres qui venaient d’être ouvertes.

Quelques instants passèrent, Béla se sentait déjà mieux, mais le problème de son corset trop serré lui, persistait.
Une fois le banquet terminé, les desserts dévoraient avec gourmandise, Béla invita ses convives à aller danser, elle ferait un discours à la suite et laisserait la parole à son conteur pour raconter un conte sur le printemps.

Le conteur l’invita à danser, pour son plus grand plaisir. Il lui prit la main galamment et l’entraîna en douceur sur la piste, sous les regards jaloux des prétendants.
C’était une valse, il la faisait tournoyer, elle avait même un peu la tête qui tourne.
Elle passa son bras par-dessus l’épaule du bel homme et lui sourit.
Elle se rapprocha doucement et murmura à son oreille:

-Merci pour tout à l’heure…mais j’aurai un autre service à vous demander.

Elle attendit un moment, regardant droit dans les yeux Xénirien avant de reprendre.

-Voyez vous…cela m’aiderai si vous pouviez discrètement desserrer un peu mon corset qui gêne ma respiration.

C’était une demande osée, et pas du tout protocolaire mais son corset lui poser réellement problème, et puis au fond, elle voulait sentir les mains du conteur lui parcourir le dos…

*Quoi ? Desserrer un corsage ? Elle est devenue dingue ! Si un invité nous surprenait... Aïe Aïe, je ne préfère pas y penser... Mais bon, c'est la reine, espérons qu'elle sait ce qu'elle fait.*

Xénirien avait pris une posture gêné, ses joues étaient rouges, il souriait un peu niaisement et il se grattait l'arrière de la tête.

- Excusez-moi, mais je pense pas que ce soit l'endroit rêvé pour vous aider ainsi... Nous pourrions allez dans un endroit un peu moins fréquenté et un peu plus discret...

Doucement il lui prit le bras, comme un partenaire de danse, et l'entraina vers la sortie.

- Allons dans votre chambre, mais ne restons pas ici.

Mais Belazael s'arrêta brusquement étonnant ainsi le jeune homme.

- Il ne vaut mieux pas que les invités nous voient, sinon s'en est fini de nous.

Voyant un coin un peu plus sombre où personnes ne les verraient, Xenirien y alla. Doucement il demanda a la Reine de se tourner, et voyant les fils, il regarda d'un peu plus prés.

- Sauf votre respect ma Reine, vous êtes folle, le serrer a un tel point, je comprends pourquoi il vous fait souffrir.

Et de ses doigt agile, il défit le nœud, le corset était dégrafer, si le conteur ne faisait pas attention, la jeune femme sera a demi nue. Mais l'homme n'était pas un sot, et quelque seconde plus tard, le corset fut remit mais moins serré.

- Et voila ma dame. Maintenant reprenons notre danse si cela ne vous dérange pas... Vous dansez fort bien et j'aime bien dansez avec vous.

D'un mouvement imperceptible, il caressa l'épaule de la belle reine et la pris dans ses bras, l'entrainant vers la piste. L'orchestre jouait une gigue maintenant, une musique rapide et entrainante emplie de nouveau la salle. Xenirien souriait et dansait d'un pas sur. La Reine semblait s'amuser aussi. Le jeune conteur s'approcha du cou de la jeune femme, et sentie le parfum.

- Vous avez un doux parfum, ma dame, j'en suis connaisseur... Il vous va a ravir.

Puis, le conteur ne pus résister a l'attraction de cette peau lisse et douce... Ses lèvres voulaient gouter ce met fort délicieux, doucement elles glissèrent vers la peau des lèvres et doucement déposèrent un rapide et tendre baiser. Personne ne l'avait remarqué mais la reine rougie... Il s'arrêta en même temps que la musique. Applaudissant sa partenaire, il la regarda, tous en attendant une réaction de sa part.

Xen semblait un peu dépassé par la demande de la Reine. Il mesurait avec réalisme l’ampleur des dégâts si quelqu’un le surprenait en train de dénouer les fils de son corset. Il l’entraîna vers la sortie en lui proposant d’aller dans sa chambre.
Sa suite personnel ? Mais il était fou ?
Elle s’arrêta net, personne n’avait le droit d’aller dans sa suite sans son approbation, et là c’était impossible.
Elle quittait la salle, et tout le monde le remarquera, cela courait droit à la catastrophe.
Le conteur du le deviner et finalement, l’emmena dans un coin de la salle ou l’obscurité régnait et ou personne ne les verrait.

Elle mit ses mains sur ses hanches et s’immobilisa. Elle sentait les doigts du bel homme parcourir son dos, défaire les lacets doucement. Béla retint son corset avec ses mains.
Le conteur pouvait voir une partie de son dos mis à nu.
Elle sentait son regard sur elle, et cette sensation lui fut très agréable.
Il lui remit le corset en resserrant moins, ainsi elle pouvait respirer sans effort.
Ses servantes lui avait serré le plus possible, même si elle était très mince, plus le corset était serré, mieux c’était soi disant.

Il l’entraîna de nouveau sur la piste de danse, une main posée sur sa hanche.
Elle souriait, contente de cette rencontre, contente du regard qu’il lui portait, contente d’être avec lui tout simplement.
Il pencha la tête vers son cou, elle sentait avec délice son souffle chaud contre sa nuque où il déposa un discret baiser avant de relever la tête.
Le baiser avait provoqué une onde de chaleur qui s’était répandu dans tout son corps. Elle ne savait comment réagir. Elle s’assura d’abord que ce geste n’avait pas était remarqué et vit avec bonheur ses prétendants s’intéresser à d’autres jolies femmes seules.
Béla rougit en croisant le regard du conteur qui attendait sa réaction.

Le dessert était prêt, elle s’en servit d’excuse pour se diriger vers la table. Elle s’assit et sourit à l’assemblée avant de donner signe aux serveurs de servir.
Elle sentait le regard du conteur sur elle, mais elle l’évita, elle voulait aller plus loin mais avait peur des conséquences.
Elle n’avait pas le droit tout simplement… Ah zut, son discours ! Elle se leva et fit tinter son verre de cristal.
Les invités se turent et elle prit la parole.

-Bien, j’espère que ce repas vous a plut à tous et à toutes.

Il y eut quelques exclamations de contentement et elle reprit:

-Je suis heureuse de vous voir si nombreux ce soir. Comme vous le savez c’est le bal du printemps. Le printemps et ma saison favorite, il symbolise le renouveau de la nature qui s’éveille fébrilement après les froideurs de l’hiver.
C’est une joie pour moi d’observer au-delà de mes fenêtres les fleurs s’épanouirent et les arbres qui étendent leurs ramures qui se vêtissent de feuille d’un vert émeraude.
Chaque fleur qui s’ouvre, chaque couleur qui se ravive au printemps provoque une joie dans mon cœur, et je pense que je ne suis pas la seule à attendre ce moment de l’année.
Le printemps est le début d’un cycle, celui de la vie. C’est la naissance de la nature qui a son apogée à l’été avant de mourir en automne. Je ne vais pas plus m’étendre sur le sujet.
Je suppose que vous avez remarquer la présence d’un conteur qui est venu à ma demande.
Je lui laisse la parole.

Il y eut des applaudissements forts dans la salle,quelques sifflement appréciateurs.
Béla se rassit sur sa chaise et regarda l’homme droit dans les yeux pour l’encourager.
Elle rabaissa la tête et sourit ses fossetes légèrement rosés.

*Un conte, ah oui le conte*

Xenirien avait quasiment oublié la raison pour laquelle il était la. Cherchant dans sa mémoire, il se leva et demanda à un musicien de lui prêter sa mandoline. Le conteur pris une chaise et s'installa au milieu de tous le monde, face a la reine. Il la regarda calmement et gratta la mandoline, un petit son sortie.

- La légende du printemps Elinthien :

Et d'une voix douce, il chanta avec la mandoline qui accompagnait fort bien le son qui sortait de sa bouche.

- C'était il y a fort longtemps dans un pays sans nom,
Tous les gens mouraient de faim et le chaos était profond.
Le monde priait les rois anciens avec croyance et religion.
Mais ils n'entendaient rien et le peuple fit une rébellion
Menez par le grand Elinthien, le chaos s'en alla au fond.

Ah ! Cette époque ! Ah ! Ce temps, qu'il est grand qu'il est bon !
Fêter avec moi ce printemps pour garder foi et conviction.

Et cet homme, cet Elinthien, retourna dans sa maison
Ainsi rejetant le divan doux et grand des ambitions.
Mais le peuple bâtit un temple autour de cette maison
Sans le savoir Elinthien devint le roi du pays sans nom
Et cet homme vieillissant, laissa le trône a ses rejetons.

Ah ! Cette époque ! Ah ! Ce temps, qu'il est grand qu'il est bon !
Fêter avec moi ce printemps pour garder foi et conviction.

Sur sa tombe fleurit maintenant de grande fleur sans nom.
Et de sa mort les temps changèrent et vient le printemps.
Ses grands enfants héritèrent de la fraicheur de ce temps.
Sa lignée resta au trône, et fit de la fleur leur blason.
Leurs beauté ne s'en fut pas, leurs grandeurs non plus.

Ah ! Cette époque ! Ah ! Ce temps, qu'il est grand qu'il est bon !
Fêter avec moi ce printemps pour garder foi et conviction.

La normalement ce grand conteur devait s'arrêter, mais, il fut pris d'une inspiration soudaine et continua.

- Et même maintenant, notre reine ne fuis pas cette raison
Elle est belles et fraiche comme la fleur du blason,
Peuple loué avec moi son esprit et sa grandeurs,
Et surtouts n'oublier pas dans votre chant
Sa grâce et sa beauté, qui fait d'elle une exception.

Ah ! Cette époque ! Ah ! Ce temps, qu'il est grand qu'il est bon !
Fêter avec moi ce printemps pour garder foi et conviction.

Xénirien arrêta sa chanson ainsi. Tous le monde le regardait, sans rien dire puis un tonnerre d'applaudissement emplie la salle. Toutes les personnes présentes félicitaient cette chanson. L'homme se leva et fit quelque révérence, puis remettant le siège à sa place, il redonna la mandoline et retourna prés de la reine.

- J'espère que cette chanson vous a plus... Ma dame.

Il souri amoureusement, et repris doucement.

- Merci de m'avoir invitée ici, je ne souhaite pas de rétribution... Je n'ai pas besoin de ça, un applaudissement tel que celui la vaux tous, sauf peut être une chose...

Restant devant elle, il attendit la question, espérant qu'elle vienne cette foutue question. Personne ne pouvais résister a la poser, alors la reine demanda.

- Cette chose ma Dame, cette chose serais votre cœur, mais je ne préfère pas vous le demandez, imaginez le scandale...

Il chuchotait, pour que personne ne l'entende, si une reine était avec un conteur ce serais un outrage a la couronne... Enfin c'est ce que tout le monde penserait.

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